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UN DE BAUMUGNES. Roman de Jean Giono (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 07/11/2018

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UN DE BAUMUGNES. Roman de Jean Giono (1895-1970), publié à Paris dans la Nouvelle Revue française en août 1929, et en volume chez Grasset la même année.

 

Écrit entre août et décembre 1928, alors que la publication de Colline est en cours, Un de Baumugnes forme le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec le roman précédent - c'est-à-dire le \"deuxième épisode de la vie éternelle de Pan\" (Préface à l'édition de 1931) -, et qui s'achèvera avec Regain (1930).

Le jeune et vigoureux Albin conte son histoire au narrateur. Amédée, un vieil ouvrier agricole que l'air de profonde tristesse de son compa gnon intrigue et émeut. Dès qu'il l'a vue, Albin a aimé Angèle, la fille des fermiers de la Douloire (chap. 1 ). mais celle-ci s'est donnée à Louis. Albin sait que ce demier veut faire d'elle une prostituée et il tente de la retenir, la nuit de sa fuite avec son séducteur : « C'est trop tard, maintenant », répond elle (2). Il y a trois ans de cela et Albin a décidé de retoumer dans son village de Baumu gnes, perdu dans les montagnes. Amédée lui demande de patienter encore et part pour la Douloire (3). En dépit de l'agressivité du maître des lieux, Clarius, l'ouvrier parvient à se faire embaucher (4). Le désespoir de Clarius, de sa femme Philomène et de leur valet Saturnin l'emplit de pitié (5).

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« 1 mise -celle qu'il regagne pour y vivre heureux et en paix.

Paradis mythique, Baumugnes est lointain, difficile d'accès et peuplé d'êtres purs.

Albin, dont le nom signifie la blancheur, est un « homme pur comme de la glace».

Angèle, malgré sa faute, et bien que son corps ait été souillé, a conservé une âme intacte, comme le suggère son nom, et le narrateur la compare à une Vierge à l'Enfant : « Oh! doucette des prés, elle tenait sur son bras amolli comme une corbeille, un enfantelet, tête ballante : le Jésus ! » Enfin, pour accéder à Baumugnes, il faut passer par les épreuves de la Douloire, c'est-à-dire la douleur.

Giono transcende l'anecdote locale de la séquestration dont il s'inspire (il fait même allusion à un fait divers dans le roman : «Vous avez bien entendu dire qu'à Mane, à la ferme d'En -c h au , le Séguirand avait, de la sorte, cloîtré sa sœur») pour conférer à l'expérience singulière une dimension exemplaire - ce dont témoigne la formule du titre « un de » - et sacrée.

À travers Albin et Angèle, c'est un idéal de l'homme et du bonheur que dépeint l'écrivain.

L'his­ toire et l'écriture cependant demeurent simples, ancrées dans le concret et le quotidien à travers la description des paysages, des travaux des champs et de la vie rustique.

Typiques, les personna­ ges sont croqués sur le vif dans leurs attitudes et leur langage.

Le choix d'Amédée, qui s'exprime avec les expressions du terroir, comme narra­ teur, de même que la présence impli­ cite d'un narrataire, fréquemment interpellé et complice -Amédée ponc­ tue son récit de formules telles que : «Vous savez ce que c'est?» -, renfor­ cent l'impression d'immédiateté du texte.

La sensibilité et l'imagination de Giono offrent ainsi le tableau d'une Provence tout à la fois réelle et subli­ mée.. »

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