TROPISMES, de Nathalie Sarraute
Publié le 20/05/2019
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TROPISMES, récit de Nathalie Sarraute (1re édition : 19 textes en 1939 ; 2e édition : 24 textes en 1957). Ces « sortes de poèmes en prose » destinés à « recréer certaines sensations sous une forme très condensée » se plaçaient dans la lignée de Dostoïevski et de sa traduction des mouvements fugitifs et contradictoires « dont le jeu incessant constitue la trame invisible de tous les rapports humains et la substance même de la vie ». En empruntant à la biologie un terme qui désigne des réactions d'orientation dont font preuve les organismes animaux ou végétaux à la stimulation d'agents physiques ou chimiques, N. Sarraute se plaçait volontairement en amont de l'observation psychologique du roman traditionnel : ses personnages cessaient d'être des types humains pour devenir de « simples supports, porteurs d'états encore inexplorés ». L'originalité de cette démarche ne devait être reconnue que par le Nouveau Roman triomphant et lors de l'installation définitive de la littérature dans l'« ère du soupçon ».
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Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Tropismes [Nathalie Sarraute] - Fiche de lecture.
Tropismes [Nathalie Sarraute] , premier recueil de textes de Nathalie Sarraute, publié en 1939, et qui recèle les bases d’une écriture nouvelle, l’une des plus originales et des plus marquantes du Nouveau Roman.
Lorsque Nathalie Sarraute cherche un éditeur pour son premier recueil de dix-huit textes, écrits entre 1932 et 1937, elle essuie, malgré l’appui de Jean-Paul Sartre, des refus successifs.
Ce n’est qu’en 1939 qu’un petit éditeur, Denoël, publie ce
recueil, puis, constatant que celui-ci souffre de la totale incompréhension des journalistes, éditeurs et lecteurs, revend les livres au prix du papier.
Pourtant, Nathalie Sarraute vient d’inventer un nouveau style, une nouvelle narration, en se libérant
des normes de la littérature classique, délaissant la narration dramatique et psychologique du genre romanesque, au profit d’une analyse des mouvements imperceptibles du psychisme, mouvements qui sont à l’origine de nos paroles, gestes et
sentiments.
Puisant son inspiration dans certaines pages de Dostoïevski, de Proust ou de Joyce, Nathalie Sarraute sait par ses Tropismes réinventer l’écriture.
Sous ce titre s’exprime l’alchimie des émotions biologiques — provoquées par une situation
extérieure (parole, présence de l’autre ou d’objets) —, qu’éprouve tout être humain de manière diffuse parce que furtive.
Sarraute préfère isoler ces tropismes quand il y a état de conflit, rupture de l’harmonie, afin de pouvoir observer à la loupe ces
mouvements intimes à peine conscients qui alors « bouillonnent davantage ».
Les « ils » et les « elles » qui définissent les personnages traduisent l’anonymat et l’universalisme des tropismes, parce que « nous sommes tous seuls lorsque nous
ressentons cela ».
Sur la réédition de Tropismes, en 1957, aux Éditions de Minuit, Nathalie Sarraute ajoute quelques textes et en supprime un, sans apporter toutefois de correction aux textes originaux.
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