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TROIS CONTES de Gustave Flaubert (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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TROIS CONTES. Recueil de trois récits de Gustave Flaubert (1821-1880), publié à Paris chez Charpentier en 1877. Il réunit : « Un cœur simple », paru dans le Moniteur universel du 12 au 19 avril 1877; «la Légende de saint Julien l'Hospitalier », parue dans le Bien public du 19 au 22 avril 1877; et « Hérodias », paru dans la même revue et en même temps qu'« Un cœur simple ».

Flaubert entreprend la rédaction de ces textes alors qu'il travaille à son dernier grand roman, *Bouvard et Pécuchet. L'écrivain, qui traverse une période matériellement difficile - en raison de la ruine familiale survenue en 1875 - et moralement dépressive, trouve dans l'inspiration des contes et dans la brièveté de leur forme un répit salutaire. Alors que l'œuvre flaubertienne s'élabore en général très lentement, les idées et les phrases viennent cette fois avec aisance et rapidité : chacun des textes est écrit en quelques mois, entre septembre 1875 - lorsque Flaubert commence « la Légende de saint Julien l'Hospitalier >>, dont l'idée première remonte à 1846 -, et février 1877 lorsqu'il termine « Hérodias ».

Un cœur simple. Félicité, qui a cinquante ans, est au service de Mme Aubain, une bourgeoise de Pont l'Évêque (chap. 1 ). La servante est entrée dans cette famille à l'âge de dix huit ans, après une cruelle déception amoureuse (2). Lors que la fille de Mme Aubain, Virginie, part en pen sion, Félicité reporte son amour sur son neveu Victor, qui meurt quelque temps plus tard, ainsi que la jeune et fragile Virginie (3). Félicité voue alors une immense tendresse à Loulou, un perro quet dont on lui a fait cadeau, mais celui ci meurt à son tour. La vieille servante a enfin la douleur de perdre Mme Aubain. Elle demeure seule pen dant plusieurs années, coupée du monde par la surdité puis par la maladie. Lors de la Fête Dieu, elle offre, pour omer le reposoir, sa plus pré cieuse richesse : Loulou empaillé, désormais pourri (4). Félicité agonise pendant que la procession parcourt la ville et, dans une ultime vision, le Saint Esprit lui apparaît sous l'aspect d'un « perroquet gigantesque » (5).

 

La Légende de saint Julien l'Hospitalier. Deux mystérieuses prédictions accompagnent la nais sance de Julien : il sera saint et empereur. L'enfant grandit et fait preuve d'une singulière cruauté. Lors d'une chasse, un cerf lui prédit qu'il tuera ses parents et, peu après, l'adolescent manque en effet accidentellement de les tuer. Affolé, il quitte le noble château familial (chap. 1 ). Il combat dans plusieurs armées, notamment dans celle de l'empereur d'Occitanie qui, en remercie ment de son héroïque courage, lui offre la main de sa fille. Une nuit, pendant que Julien est à la chasse, ses parents, depuis longtemps à sa recherche, se présentent à sa femme, qui leur offre sa couche pour qu'ils se reposent À son retour, Julien décèle, dans l'obscurité, cette dou

ble présence dans le lit conjugal et, croyant à une infidélité de sa femme, il égorge ses parents. Désespéré, il abandonne le château impérial (2). Après des années d'errance et de souffrance, il se met « au service des autres » en se faisant passeur. Une nuit, il fait traverser un lépreux auquel il cède sa nourriture et sa couche. Ce dernier est en fait « Notre Seigneur Jésus », venu emporter Julien « dans le ciel » (3).

flaubert

« et moralement dépressive, trouve dans l'in spirat ion des contes et dans la briè­ veté de leur forme un répit salutaire .

Alors que l'œuvre flaubertienne s'éla­ bore en général très lentement, les idées et les phrases viennent cette fois avec aisance et rapidité : chacun des textes est écrit en quelques mois, entre septembre 1875 - lorsque Flau­ bert commence « la Légende de saint julien l'Hospitalier >>, dont l'idée pre­ mière remonte à 18 46 -, et février 1877 lorsqu'il termine. »

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