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TROIS CONTES de Gustave Flaubert (résumé)

Publié le 19/11/2018

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TROIS CONTES

Gustave Flaubert.

 

Recueil de nouvelles, 1877.

 

Au dire de Flaubert (1821-1880), Un cœur simple est le « récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne dévote mais mystique, sans exaltation et tendre : elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis un perroquet: quand le perroquet est mort, elle le fait empailler, et en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit ».

Dans La Légende de saint Julien VHos-pitalier, Julien, un jeune seigneur, se fait prédire qu’il assassinera ses parents. Épouvanté, il s’enfuit du château paternel, mais son destin s’accomplit. Pour expier, il finit sa vie comme passeur jusqu’à sa rédemption. La narration d'Hérodias rassemble les éléments de l’intrigue politique (Héro-de flatte le procurateur romain pour continuer à jouir du pouvoir) et érotique (Hérode, Oriental luxurieux et superstitieux; Salomé, vierge perverse) qui aboutit à la décapitation de saint Jean-Baptiste.

Ces trois textes sont l’œuvre d’une période sombre de la vie de Flaubert: deuil de sa mère, guerre, invasion prussienne et ordre moral, échecs des dernières œuvres, préparation épuisante de Bouvard et Pécuchet, liquidation du patrimoine. Ils constituent «une sorte de retour méditatif sur la totalité de son œuvre» (P.-M. de Biasi): Un cœur simple peut rappeler Madame Bovary et L ’Éducation sentimentale, La Légende peut évoquer le surnaturel et le fabuleux de La Tentation de saint Antoine, et Héro-dias renvoie à Salammbô.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Flaubert entreprend la rédaction de ses Trois Contes, composés entre 1875 et 1877, pendant une interruption deBouvard et Pécuchet, dans un contexte personnel très douloureux.

Mais il y pense depuis très longtemps.

C'est unemanière pour lui de se prouver que son génie est intact aussi bien qu'une occasion de se délasser.Si l'accueil de la critique fut presque unanime dans l'éloge, de Maupassant à Taine, de Huysmans à Marcel Schwob,les ventes en librairie cependant se tarirent très rapidement. Trois contes, trois personnages, banals ou légendaires : Félicité, pauvre bonne, seule au monde avec son perroquet,saint Julien l'Hospitalier et la venimeuse Hérodias. Trois récits de la fatalité et de la grâce Un Cœur simple est l'histoire d'une pauvre fille, Félicité, qui est une servante dévouée, à l'esprit borné mais au cœur généreux.

Dans la confusion de ses derniers moments, Loulou, son perroquet empaillé, devient à ses yeux l'imagemême du Saint-Esprit. La Légende de saint Julien l'Hospitalier est l'histoire médiévale d'un riche fils de châtelains, remarquable par sa cruauté à la chasse.

Conformément aux prédictions et malgré lui, il tue son père et sa mère.

Pour se racheter, ildélaisse toute richesse et devient passeur sur un fleuve.

Jésus viendra lui-même l'emmener au ciel. Hérodias, adaptation des textes bibliques, met en scène Salomé, que sa mère, Hérodias, veut faire aimer d'Hérode pour conserver l'influence qu'elle a acquise sur celui-ci.

Mais les disciples de Jean-Baptiste s'en vont sur les routes. Une « mise en abîme » ou une œuvre à part ? S'il est aisé de reconnaître dans les Trois Contes trois des principales sources d'inspiration de Flaubert - Un Cœur simple correspondant au réalisme et au cadre normand de Madame Bovary, La Légende de saint Julien l'Hospitalier à La Tentation de saint Antoine et Hérodias au récit antique Salammbô, selon ce que Michel Butor nomme une « mise en abîme » -, les Trois Contes restent néanmoins une œuvre à part, au style plus libre, comme si la brièveté du cadre avait enfin permis à Flaubert de se délivrer des affres de l'écriture.

Un Cœur simple a la saveur des souvenirs d'enfance, une tendresse dans les sentiments que lui avait conseillée George Sand, mais aussi le réalisme et la sobriété du langage de Madame Bovary. A mi-chemin entre le conte de fées Légende dorée, Saint Julien l'Hospitalier se veut la transcription littéraire d'un vitrail de la cathédrale de Rouen.

Le style est plus riche que dans Un Cœur simple, les mots y sont recherchés pour leurs sonorités en des accumulations descriptives.

Procédé que l'on retrouve dans le conte flamboyant Hérodias.. »

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