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Tristan et Isolde 1857-1859 Richard Wagner (1813-1883)

Publié le 30/06/2015

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wagner

Le chantre du romantisme

Nietzsche augurait que le romantisme allemand ne trouverait son réel accomplissement qu'en musique. Tristan et Isolde se pose en preuve irréfutable. Rejetant une fois pour toutes les clichés de l'Opéra extérieur de Meyerbeer, Wagner opte pour le coeur. Tris­tan et Isolde relate l'inexorable combustion de deux âmes, tortu­rées par les aléas d'un destin et d'une vie injustes, qui ne trouveront leur salut qu'au prix de mille épreuves et la rédemption au tra­vers de la mort. Wagner, en romantique farouche, place la barre très haut : l'être qu'il convoite ne s'enlève pas sur une oeillade, c'est toute l'âme qui doit souffrir, subir des estocades meurtriè­res, s'atrophier jusqu'à exprimer l'essentiel, la conviction que le bonheur n'est pas de ce bas monde. Proche en ce sens des thèses de Schopenhauer, il érige le rachat de l'âme humaine en thème absolu.

Un nouvel opéra

 

On pourrait croire qu'une pensée aussi rigide enfante'une musi­que monolithique. La musique de Wagner se conçoit tout d'abord comme la brillante conjonction d'éléments prélevés dans les oeu­vres des artistes qu'il vénère. A Liszt, il emprunte le don pour les harmonies. A Berlioz, le génie de l'orchestration. A Bellini, la virtuosité mélodique. A Weber enfin, la ligne dramatique.

wagner

« 352 1 Les chefs-d'oeuvre de la musique Un chef-d'oeuvre Le chantre du romantisme Nietzsche augurait que le romantisme allemand ne trouverait son réel accomplissement qu'en musique.

Tristan et Isolde se pose en preuve irréfutable.

Rejetant une fois pour toutes les clichés de l'Opéra extérieur de Meyerbeer, Wagner opte pour le coeur.

Tris­ tan et Isolde relate l'inexorable combustion de deux âmes, tortu­ rées par les aléas d'un destin et d'une vie injustes, qui ne trouveront leur salut qu'au prix de mille épreuves et la rédemption au tra­ vers de la mort.

Wagner, en romantique farouche, place la barre très haut: l'être qu'il convoite ne s'enlève pas sur une oeillade, c'est toute l'âme qui doit souffrir, subir des estocades meurtriè­ res, s'atrophier jusqu'à exprimer l'essentiel, la conviction que le bonheur n'est pas de ce bas monde.

Proche en ce sens des thèses de Schopenhauer, il érige le rachat de l'âme humaine en thème absolu.

Un nouvel opéra On pourrait croire qu'une pensée aussi rigide enfante'une musi­ que monolithique.

La musique de Wagner se conçoit tout d'abord comme la brillante conjonction d'éléments prélevés dans les oeu­ vres des artistes qu'il vénère.

A Liszt, il emprunte le don pour les harmonies.

A Berlioz, le génie de l'orchestration.

A Bellini, la virtuosité mélodique.

A Weber enfin, la ligne dramatique.

De ce creuset coule une musique totalement neuve, faisant fi des carcans traditionnels de l'opéra.

Le texte y est aussi prépon­ dérant que la musique, il justifie chaque modulation osée, accen­ tue la richesse des accords, participe de la totale fusion entre l'orchestration et la déclamation.

L'auditeur trempe de tout son être dans cette expression d'art total, se laisse guider par l'obsé­ dant leitmotiv () dont les arabesques se déploient suivant des volutes révolutionnaires.

"Ce qui me paraît avant tout marquer d'une manière inou­ bliable la musique de ce maître, c'est l'intention nerveuse, la violence dans la passion et la volonté.

Cette musique-là exprime avec la voix la plus suave ou la plus stridente tout ce qu'il y a de plus caché dans le coeur de l'homme.

» Baudelaire. »

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