TRIOMPHE DE L’AMOUR (Le) Marivaux (résumé & analyse)

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Créée en 1732 au Théâtre des Italiens, Le Triomphe de l'amour fut...

un échec sur la scène.

La pièce ne connut quesix représentations et ne fut pas rejouée avant 1912. Les préceptes vertueux dont un jeune prince a été nourri ne résistent pas à l'amour d'une princesse. Une princesse entreprenante Montée sur le trône de Sparte après que son oncle eut pris le pouvoir, la princesse Léonide décide de le rendre auprétendant légitime, le prince Agis.

Celui-ci vit caché chez le philosophe Hermocrate et elle en est tombéeamoureuse, l'ayant entrevu au cours d'une promenade.

Retirés du monde, Hermocrate et sa sœur ont élevé Agis enlui inculquant leur goût de la vertu, leur méfiance envers l'amour et leur haine de l'usurpateur. Sous prétexte de suivre les leçons du philosophe, Léonide et sa suivante se présentent donc chez Hermocrate,déguisées en hommes, sous les noms de Phocion et d'Hermidas.

Le valet Arlequin et le jardinier Dimas sont mis dansla confidence.

Le prétendu Phocion vainc d'abord la résistance de Léontine, la sœur d'Hermocrate, en se disantamoureux d'elle.

Puis, Hermocrate ayant percé à jour son déguisement, Léonide en use de même avec lui, en luidéclarant s'appeler Aspasie.

Le frère et la sœur conquis, elle peut s'entretenir librement avec Agis, qui a de soncôté, dès le premier regard, ressenti pour Phocion-Léonide l'inclination la plus vive.

Sûre des sentiments du jeunehomme à son égard, elle peut finalement lui révéler son vrai sexe, puis sa véritable identité.

Agis épousera Léonideet pourra ainsi monter sur le trône. Une pièce mal accueillie XVIII e SIECLE Les contemporains critiquèrent les invraisemblances de l'intrigue et la hardiesse du personnage principal.

Si l'onretrouve ici certains des éléments qui font le charme de Marivaux - travestissements, malice d'Arlequin, parlerpaysan de Dimas, éveil à l'amour des protagonistes -, le public comprit mal que le rôle de séductrice fût, pour unefois, dévolu à une femme.

Sûre de son fait et de sa dignité de princesse, jouant successivement l'homme et lafemme, Léonide séduit sans scrupule une vieille fille vertueuse et une sorte d'Alceste, pour mieux conquérir leurinnocent pupille.

Le « triomphe de l'amour » (sur les préceptes de vertu dont Agis a été nourri) ne fait pas oublier lacruauté de Léonide envers deux cœurs qui n'y croyaient plus.... »