TRAITÉ DU DESTIN ET DE LA LIBERTÉ, Alexandre d’Aphrodise

Alexandre d’Aphrodise

Commentant les théories de l’âme et du mélange développées par Aristote dans son traité De l'âme, cet ouvrage, dédié aux empereurs Septime Sévère et Antonin Cara-calla, s’attache aussi aux problèmes nouveaux apparus en philosophie depuis la mort d’Aristote — problèmes relatifs au destin, à la liberté et à la Providence.

Abordé ici à partir des principes et des méthodes d’Aristote, le problème de la nature du destin est envisagé essentiellement comme une question physique, en relation avec l’idée de causalité, même si elle a des incidences pratiques, et en particulier morales. Dirigeant ses critiques contre les conceptions trop déterministes du destin

comme force cosmique et contre ces philosophes pour qui tout ce qui se produit se produit fatalement — les stoïciens, même s’ils ne sont pas nommés, semblent ici visés —, ce traité veut sauvegarder l’idée de liberté. Le De fato dissocie donc l’idée d’une nature déterminée et celle de la liberté de choix entre vertu et vice.