TRAITÉ DE MÉTAPHYSIQUE, 1953. Jean Wahl (résumé & analyse)

TRAITÉ DE MÉTAPHYSIQUE, 1953.

Jean Wahl, 1888-1974.

Recueil de cours.

La pensée de Wahl se voulant essentiellement antisystématique, le Traité de métaphysique, son ouvrage fondamental, issu de cours professés à la Sorbonne, ne saurait être un traité dogmatique. S’il affirme que le réalisme comme la phénoménologie et, en général, la philosophie elle-même supposent une dialectique, celle-ci est un chemin; elle est «le processus incessant de l’esprit s’examinant lui-même et examinant ce qu’il pense» mais elle «n’est pas l’explication finale, et n’est une explication que parce qu’elle est elle-même expliquée par un terme différent d’elle, et qui est la réalité »-l’absolu et le transcendant sur lesquels débouche la métaphysique, points extrêmes et limites de la pensée, restant «ineffables». La dialectique implique une distance entre la conscience et son objet. C’est là le meilleur de la conscience. Au début et à la fin de la dialectique, il y a bien identité du sujet et de l’objet, mais cette réalité reste dans l’inconscience. Jean Wahl conçoit que le «voyage à travers les concepts philosophiques» s’effectue sous l’impulsion d’une négativité de type hégélien, mais il la radica-lise en une «plus essentielle négativité, réellement destructrice, [...] immanente au réel» et se confondant avec la plénitude du réel. Pour comprendre cette réalité, faut-il