TOUR DU MONDE EN 80 JOURS (Le) de Jules Verne : Fiche de lecture
Publié le 21/11/2018
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TOUR DU MONDE EN 80 JOURS (Le)
Jules Verne. Roman, 1873.
Philéas Fogg, gentleman anglais, parie avec ses amis du Reform-Club qu’il réussira à faire le tour du monde en quatre-vingts jours. Il part immédiatement avec son domestique français, Passe-Partout, sans se douter qu’il est suivi par un détective qui le soupçonne d’être l’auteur d’un vol considérable. Employant tous les moyens de transport (traîneaux et éléphants compris), il réussit à vaincre tous les obstacles rencontrés sur son chemin. Mais le détective l’arrête à son débarquement en Angleterre. Il lui faut une journée pour se disculper et il croit avoir perdu son pari quand il s’avise que le décalage horaire lui a fait gagner vingt-quatre heures sur le calendrier.
♦ Collaborateur chargé d’assurer la partie romanesque du Magasin d'éducation et de récréation de Jules Hetzel, Jules Verne ( 1828-1905) s’est engagé à produire chaque année un ou deux romans à la fois didactiques et attrayants. Un article paru en 1870 démontrait que l’on pouvait désormais réaliser le tour du monde en quatre-vingts jours grâce au canal de Suez (1869).
«
Fiche de lecture: Le tour du monde en quatre-vingts jours de Jules VERNE
Lecteurs :Adolescents
Lieux :Londres, mais aussi l'Égypte, l'Inde, La Chine, le Japon, les U.S.A.
Milieu :Varie en fonction des Pays traversés.
Fogg fait partie de la bourgeoisie anglaise.
Époque :1872.
Exactement du mercredi 2 octobre au samedi 21 décembre 1872.
RésuméPhiléas Fogg, un Anglais riche et un peu mystérieux, a parié 20000 livres avec des amis qu'il accomplirait le Tour duMonde en 80 jours.
Nous sommes le 2 octobre 1872.A 8 h 45 du soir, Fogg part avec son domestique français Passepartout.
Or, quelques jours plus tôt, le 29septembre, une somme de 55000 livres a été volée à la Banque d'Angleterre.Dès lors, ce voyage inopiné a l'air d'une fuite et les voyageurs seront suivis et surveillés par Fix, inspecteur depolice, qui, à chaque escale dans une possession anglaise, attend le mandat qui lui permettra de mettre la main surFogg et de toucher la récompense.
Suez, Port Said, Bombay, Calcutta, Hong-Kong, Yokohama, San Francisco, leLac Salé, New York, seront les principales étapes de ce voyage fertile en aventures : sauvetage de Mrs Aouada,incident dans un temple, tempêtes, attaque de Peaux-Rouges, etc...
Train, bateaux, traîneau et...
éléphant serontemployés comme moyens de transport.Le pari sera gagné à la seconde près, Mrs Aouda épousera Philéas Fogg, lavé de tout soupçon.
ThèmesC'est l'histoire d'un pari (l'aspect « policier » est peu important, Fix ne compromettant la réussite de l'entreprisequ'aux tout derniers moments).C'est un récit de voyage avec description (historique, géographique, «folklorique ») du monde de 1872, aussiinconnu pour le lecteur moyen de l'époque que le centre de la Terre, le fond des mers, ou la Lune.A cela s'ajoute une démonstration scientifique : 24 heures gagnées parce que Fogg est parti vers l'Est.
Tendances1.
Il est bon de rappeler que le roman parut dans la « Bibliothèque d'éducation et de récréation ».
Les deux termessoulignés expliquent clairement quels étaient les buts de la collection et les impératifs, quant au contenu : éduquer(nous dirions instruire) et distraire.2.
Le titre, qui semble, à un lecteur de 1966, ne pas dépasser le simple récit de voyage, contient pourtant pour unFrançais moyen de 1873 (« J'écris pour les culs de plomb.
» disait Verne) deux exigences : le tour du monde, ce quin'est pas tellement courant; et 80 jours, ce qui était, malgré les calculs du Morning chronicle, une vue de l'esprit.
Ily a donc de la part de Jules Verne une volonté d'étonner.3.
Ce tour du monde est une entreprise humaine.
Elle est accomplie par un homme, et qui ne trichera pas.
Il n'a à sadisposition, aucune invention secrète qui lui permettrait de se jouer des difficultés.
Il ne peut compter que sur sespropres ressources.
On pourrait donc voir le roman comme une illustration de la puissance de la volonté.4.
Fogg ne se laisse jamais abattre.
Les obstacles ne sont que des « incidents » qui doivent être vaincus.
Il refusele destin.
Il y a, dans le remarquable film de Chris Marker, Lettre de Sibérie, des allusions à Jules Verne, (voir lecommentaire du film dans Commentaires, de Chris Marker, Ed.
du Seuil, p.
47 et 53).
Peut-être pourrions-nous, pourdonner un sens au Tour du monde en 80 jours, reprendre cette phrase (op.
cit.
p.
85) : «...il n'y a ni fatalité, nimalédiction, mais des forces à vaincre ».5.
Nous avons remarqué le rôle de l'argent qui dépanne chaque fois Fogg.
Mais l'argent n'est pas ici corrupteur.
Ilsert à la bonne cause.
Aouda, d'ailleurs, accepte d'épouser — propose même d'épouser — Fogg alors qu'elle le croitruiné.
ProblèmesIls naissent des personnages eux-mêmes.
Philéas Fogg : Il correspond à l'Anglais tel qu'on se le représente.
C'est-à-dire flegmatique (Non Emotif.
Actif.Secondaire) avec, bien sûr, une grande intelligence; une générosité cachée.
Le terme de « mécanique » ne.
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