Thérèse Desqueyroux de François Mauriac (fiche de lecture)
Publié le 10/05/2011
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Restée seule dans le salon, le soir de cette explication, Thérèse repense à la confession inutile qu'elle avait longuement préparée. Elle ne comprend pas pourquoi elle a donné dans ses souvenirs tant d'importance à Azévédo. Elle envisage un moment de s'enfuir. Mais elle n'a pas d'argent. Puis elle a des velléités de suicide. La femme du métayer vient lui annoncer la mort de tante Clara. Thérèse tiendra sa place au service funèbre. Puis elle regagnera, seule, la maison déserte d'Argelouse.
«
de son projet de mariage avec Azévédo.
Thérèse sent avec angoisse son enfant bouger dans son ventre.
Elle nesouhaite pas être mère.Après le départ d'Anne de la Trave, Thérèse sombre dans la torpeur.
Elle a accepté la mission de convaincreAzévédo de renoncer à Anne, mais tarde à rencontrer le jeune homme.
Bernard a peur de la mort.
Il a découvertqu'il était cardiaque.
Thérèse, de plus en plus lucide, se révolte secrètement contre sa famille.
Elle est déçue parson père qui était son héros dans sa jeunesse.
M.
Larroque est anticlérical et a des disputes d'idées avec les de laTrave qui sont catholiques, mais au fond ils partagent tous la même passion pour la propriété.
Dans ses souvenirs,Thérèse se promet de faire admettre à Bernard qu'elle n'a jamais aimé Azévédo et que celui-ci n'est pas la cause deson crime.Un jour que Bernard est allé à Bordeaux consulter un médecin, Thérèse rencontre Azévédo.
Celui-ci est étonné parles reproches qu'elle lui adresse : il n'a jamais songé à un mariage avec Anne.
Il est conscient pourtant d'avoirapporté à la jeune fille des moments de bonheur.
Thérèse est subjuguée par l'intelligence et la sensibilité de Jean quine vit que pour les livres et les plaisirs de l'esprit.
Ils se séparent en se promettant de se revoir.Elle retrouve Bernard, réconforté par le diagnostic de son médecin qui lui a prescrit un traitement à l'arsenic pourreprendre des forces : les malaises qu'il ressentait étaient dus seulement à une légère anémie.Thérèse apprend à son mari le plan qu'elle a conçu en accord avec Jean.
Celui-ci enverra une lettre de rupture àAnne.
Cette lettre, Thérèse et Jean l'ont écrite ensemble.
Thérèse fait encore quelques promenades avec Jean.
Puiscelui-ci part pour Paris d'où il lui écrit, l'encourageant à être fidèle à elle-même.
La vie est de plus en plus morne àArgelouse.Après le repas du soir, Bernard, fatigué par la chasse, a coutume de s'endormir près du feu.
Un soir, Anne faitirruption.
Bouleversée par la lettre de Jean, elle a quitté Biarritz.
Elle refuse de croire que Jean est parti.
Elle veutvérifier sur place l'absence de Jean.
Thérèse l'accompagne la nuit dans la maison vide.
A leur retour, elles trouventBernard qui les attend et qui enferme sa soeur dans une chambre.
A ce souvenir, Thérèse comprend qu'il est vaind'attendre le pardon et la compréhension de son mari.
Il l'a déjà jugée.
Il ne l'écoutera même pas.
Haine conjugaleThérèse s'enfonce dans le silence d'Argelouse.
Jean ne répond pas à ses lettres et elle ne comprend pas les livresqu'il lui a conseillé de lire.
Bernard s'intéresse davantage à l'héritier qu'elle porte qu'à elle-même.
Thérèse perd lesentiment de son existence individuelle.
Après la naissance de l'enfant, son malaise s'accroit.
Anne est revenue.
Elles'est résignée.
Thérèse se désintéresse de sa petite fille Marie qui est élevée par Anne.Thérèse prend Argelouse en haine.
Puis cette haine se fixe sur son mari.
La chaleur et la sécheresse provoquent desincendies.
Thérèse rêve d'allumer un feu qui détruirait le bourg.
Le jour d'un grand incendie de forêt, Bernard pardistraction avait doublé la dose de son médicament.
Thérèse s'en était aperçue, mais n'avait rien dit.
Par la suite,elle prend l'habitude de lui verser une dose trop forte.
Bernard est pris de malaises fréquents.
Son état s'aggrave.Thérèse doit le soigner et s'occuper en même temps de la tante Clara, qui souffre de rhumatismes.
Un médecinbordelais appelé en consultation fait entrer Bernard dans une clinique.
On découvre qu'une ordonnance a étéfalsifiée.
Les soupçons se portent sur Thérèse.A présent, Thérèse est arrivée à Saint-Clair, la propriété des de la Trave.
Elle monte dans une carriole que conduitBalion, le métayer de Bernard.
Elle renonce à dire la confession qu'elle a préparée.
Elle comprend que c'est inutile.
SiBernard lui pardonnait sans rien lui demander, la vie pourrait reprendre.
Mais ce n'est pas dans la nature de son mari.Thérèse est sans illusion et sent tout le poids de sa solitude.En présence de Bernard, elle le supplie : « Laissez-moi disparaître, Bernard.
» Il lui expose alors le plan qu'il a conçuavec l'assentiment de sa famille et du propre père de Thérèse.
Ils sauveront les apparences et feindront dereprendre la vie conjugale comme avant.
Mais Thérèse sera isolée dans sa chambre et privée de la présence de safille Marie, l'héritière, qui sera élevée par Madame de la Trave.
Bernard est persuadé que Thérèse a voulu s'emparerde ses biens.
Après le mariage d'Anne avec le fils Deguilhem, Bernard quittera Thérèse pour s'installer à Saint-Clair,dans la maison des de la Trave.
Thérèse restera seule à Argelouse à la garde des métayers, les Balion.
Bernard jouitdu pouvoir que la situation lui donne sur sa femme.
Il est fier de la dominer.
Il est un maître.
Les déserts du coeurRestée seule dans le salon, le soir de cette explication, Thérèse repense à la confession inutile qu'elle avaitlonguement préparée.
Elle ne comprend pas pourquoi elle a donné dans ses souvenirs tant d'importance à Azévédo.Elle envisage un moment de s'enfuir.
Mais elle n'a pas d'argent.
Puis elle a des velléités de suicide.
La femme dumétayer vient lui annoncer la mort de tante Clara.
Thérèse tiendra sa place au service funèbre.
Puis elle regagnera,seule, la maison déserte d'Argelouse.Thérèse sombre dans une sorte de désespoir, de dégoût de la vie.
Elle rôde dans la maison et dans les bois commeun spectre, dans une solitude absolue.
Elle passe la plupart de son temps allongée sur son lit, à fumer.
Elle refuse des'alimenter, maigrit, se néglige.
Elle imagine ce que pourrait être sa vie à Paris avec Azévédo, s'enferme dans sesrêves.
Les Balion ne font plus le ménage ni le lit.Un jour, elle reçoit une lettre de Bernard lui annonçant son arrivée avec Anne et le fiancé de celle-ci qui a désiréfaire la connaissance de Thérèse.
Elle fait alors un effort pour reprendre contact avec la réalité.
Bernard, Anne et lefutur mari de celle-ci sont effrayés de la trouver dans un tel état d'épuisement.Le fossé s'est définitivement creusé entre Thérèse et Anne.
Celle-ci est prête, à présent, à sacrifier sa vie à lafamille, aux enfants.
Thérèse ne songe même pas à demander des nouvelles de sa fille, Marie.
Au moment de selever, Thérèse s'évanouit de faiblesse.
Bernard fait de violents reproches aux métayers.
Désormais, Thérèse prendrases repas avec lui comme autrefois.
Elle doit guérir puis disparaître.
Après le mariage d'Anne, Bernard accepte queThérèse se fixe à Paris.
Cet espoir fait revivre Thérèse et lui donne une nouvelle perception de la nature et des gens.
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