Tête DES AUTRES (la) de Marcel Aymé

Tête DES AUTRES (la), pièce de Marcel Aymé (1952). Quelle joie d'avoir obtenu la tête d'un homme ! C'est du moins ce que ressent, en Poldavie, le juge Maillard lorsqu'il rentre chez lui et reçoit les félicitations de sa femme et de ses amis, après un procès au cours duquel il vient de faire condamner un homme, Valorin, à la peine capitale. Hélas ! Le prétendu coupable s'échappe pour s'innoncenter lui-même et découvre que l'inconnue avec laquelle il a passé la nuit au moment du crime, et dont le témoignage pourrait le laver de tout soupçon, n'est autre que Roberte, femme du juge Berto-lier, et maîtresse de Maillard. Heureusement pour ces gens du monde, M. Ales-sandrovici, truand notoire ayant partie liée avec les politiciens, fournit volontiers des hommes de mains pour éliminer des accusateurs gênants. En définitive, Valorin aura la vie sauve. Les pratiques judiciaires et politiques de la Poldavie ne sauraient avoir de points communs avec les mœurs observées en France dans les mêmes milieux : mais la magistrature — et le public de l'époque — en jugea autrement.