Testament (le), dit le Grand Testament par François Villon
Publié le 18/05/2019
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Testament (le), dit le Grand Testament, poème de 2 023 vers composé par François Villon en 1461. C'est l'amplification du Lais, écrit antérieurement, la parodie du style des notaires, d'abord inspirée par la tradition des Congés, chez les poètes d'Arras, se renforçant ici d'une mise en scène funèbre. Le défilé des légataires reste surtout burlesque, avec des modifications dont le sens nous échappe dans la mesure où il est tributaire d'une modeste actualité parisienne. L'orientation générale de la satire y marque un approfondissement vers la réflexion morale, avec les thèmes de l'amour, de l'argent, du temps qui passe, de la mort. L'amplification se fait par le procédé de la digression et par la pratique d'insertions lyriques comme dans les romans et les poèmes des xine et xive s. La longue digression du début est une sorte de plaidoyer-confession où l'on a vu un autre style, annonçant la poésie moderne par son ton sérieux, voire pathétique. Mais les motifs et les exemples qui composent cette partie ne sont pas moins conventionnels que ceux qui constituent le testament et le tombeau du « fol ». Les insertions lyriques semblent utiliser parfois des compositions antérieures faites pour telle circonstance. On y trouve des variations sur les thèmes à la mode, notamment ceux de l'amour courtois. C'est dans le détail de l'expression que s'affirme le talent du poète, dans ses « trouvailles » qui font toujours sortir le mot juste pour exprimer l'idée.
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