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TERRE DU SACRE (La) de Jean-Claude Renard : Fiche de lecture

Publié le 21/11/2018

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TERRE DU SACRE (La)

Jean-Claude Renard. Poèmes, 1966.

 

Pour tenter de s’approcher du sacré, l’homme va s’élancer vers Dieu. Si c’est l’absence de Dieu qui se donne à lui, il vivra le sacré à travers l’expérience du vide qu’il éprouve en lui. C’est la voie que choisit Renard dans La Terre du sacre. Cette attitude implique une conversion vers la terre qui devient le règne de l’Absence, et le poème doit en faire apparaître la valeur: son objet est désormais le monde, la vie célébrée dans l’éclat de sa couleur, intégralement. Certains éléments sont cependant privilégiés par Renard: le poisson, le pain, le troupeau le doivent à leur signification religieuse traditionnelle, mais d’autres (l’île, l’été), qui figurent le but à atteindre, sont des créations symboliques originales. La plupart, cependant (l’arbre, le feu, la cendre, l’aliment), appartiennent au

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« JEAN-CLAUDE RENARD Depuis des années, je suis avec sympathie, avec atten• tion, la démarche poétique de Jean-Claude Renard'.

J'avais beaucoup aimé ses Cantiques pour des pays perdus, où il y avait du Milosz, du La Tour du Pin, mais aùssi nne très personnelle ferveur et comme nne nouvelle façon, pour la poésie chrétienne, de concevoir la prière et l'or;1ison : il y a un Christ dans Orphétl, comme il y a un Lazare dans le grain de blé qui pourrit avant de recommencer l'épi.

comme il y a du charisme en toute voix de la terre qui fait chanter les mots.

Dans Haute-Mer, dans Métamorphose drt monde, dans Fable, dont les titres sont déjà significatifs.

Jean-Claude Renard accentuait ce retour du «poète-de­ Dieu ::.

à nne vocation cosmique, sinon panique, qui est l'« avant-la-lettre ::.

de toute création poétique et qui est en coïncidence.

parfaite avec l'instinct verbal de l'homme.

Dans Père, voici que l'homme (Edit.

du Seuil), ce poète qui est certainement l'un des plus doués de sa génération et qui est aussi l'un des moins sensibilisés à la notion d'école, de théorie, de mode, affirme définitivement et magistrale­ ment sa foi dans les pou\'-oirs fécondants d'un verbe humain qui ne poursuit- plus ou moins olM!curément- d'autre 1.

Né le 22 avril 1922 à Toulon.

Œ11vres: lwm (Didier), Can.tique1 pour des pays perdus (Laffont), Htmte mer. »

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