Synthèse – Analyse : « Psychopathologie de la vie quotidienne ». Sigmund FREUD.

« Toutes les manipulations vestimentaires faites sans s'en apercevoir ont une signification et méritent de retenir l'attention.La perte d'un objet témoigne dans la plupart des cas du peu de prix qu'on lui attache ou du manque d'estime envers la personne qui nous l'a offert, mais encore d'uneassociation d'idées symboliques entre cet objet et d'autres, plus importants, dont la tendance se trouve transférée.

La perte d'objet précieux sert à exprimer lessentiments les plus variés, elle peut être la représentation d'une idée refoulée ou un sacrifice offert aux obscures puissances qui président à notre sort et dont le cultesubsiste toujours parmi nous.Une tendance perturbatrice inconsciente peut atteindre son but par la répétition du même acte manqué.M.

Otto à eu recours à l'analyse des rêves pour faire ressortir le caractère inhérent à la perte d'objet pour en dégager les raisons profondes.

Il montre que ce n'est passeulement la perte d'objet qui est déterminée pour des raisons cachées, mais aussi la découverte d'objet.Freud aborde la notion du « déjà vu » en tant que rêveries inconscientes, dont il serait faux de qualifier d'illusions.

Il s'agit de quelque chose qui a déjà été éprouvé,un souvenir inconscient. Pour Freud, l'acte manqué ne doit pas dépasser « les limites de l'état normal », il doit présenter le caractère d'un trouble momentané et leurs motifs doivent être dus auhasard ou a l'inattention.Suite à ses analyses et celles de ses confrères, Freud conclut qu'il n'est pas nécessaire de contester l'existence du libre-arbitre.Le déterminisme nous apprend que la motivation consciente ne s'étend pas à toutes nos décisions motrices.Les images et les mots utilisés pour parler sont souvent des allusions à des sujets qui exercent une influence puissante sur la personne qui parle.Freud met en parallèle l'homme normal qui refuse la plupart du temps les motivations de l'acte manqué et le paranoïaque qui refuse que les manifestations psychiquesd'autrui soient accidentelles.Freud croit au hasard extérieur, mais pas au hasard psychique.

L'ignorance consciente et la connaissance inconsciente de la motivation des hasards psychiquesforment les racines de la superstition.C'est parce que le superstitieux ne sait rien de la motivation de ses propres actes manqués, que cette motivation cherche à s'imposer à sa connaissance, il est obligé dela déplacer en la situant dans le monde extérieur. Cet ouvrage sert encore de référence en psychologie et psychopathologie.Par l'analyse de cas multiples qu'il cite, tirés de la vie quotidienne, tant par la sienne que par celle de ses collègues et patients, il donne une explication sur lefonctionnement du psychique, rendant l'œuvre didactique.Les onze premiers chapitres sont consacrés à l'étude et aux exemples.

Le douzième traite d'un concept théorique psychanalytique, le déterminisme, processuspsychique inconscient.Le livre est clair et compréhensible mais un peu long. Freud a traité la plupart des troubles de la vie quotidienne, dus à l'inconscient et a apporté de nouvelles réponses et hypothèses pertinentes qui servent de base encoreaujourd'hui.Dans cet écrit il a beaucoup parlé des malades, car leurs processus sont similaires aux gens normaux et mettent en évidences, par leur exagération, les conceptspsychiques.Freud remarque que la mémoire inconsciente est plus riche et complète que la consciente, qu'il n'est pas possible de trouver le sens caché à tous les actessymptomatiques, comme il est impossible d'analyser tous les rêves.Les phénomènes en question, sans exception aucune, se ramènent à des matériaux psychiques incomplètement refoulés et qui, bien que refoulés par le conscient,n'ont pas perdu toute possibilité de se manifester et de s'exprimer.Freud démontre une autre voie d'allégement de l'inconscient à l'état éveillé.Nous devons voir dans tous ces actes manqués de la vie quotidienne la réalisation des désirs refoulés, que l'on soit malade ou en bonne santé, nous avons tous destendances névrotiques.Il formalise les fonctions de l'inconscient, en majeur partie maître de nos actes, cherchant constamment à éviter le principe de réalité pour ne faire prévaloir que leprincipe de plaisir.Le livre « lapsus politicus » de Patrick Lévy-Waitz qui vient de paraître traite des lapsus de nos dirigeants politiques, ceci démontre à quel point le concept de Freudest encore d'actualité.. »