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SUITES FRANÇAISES de Johann Sébastian Bach (Résumé et analyse)

Publié le 13/11/2015

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SUITES FRANÇAISES

 

 

 

Recueil de six Suites de Johann Sébastian Bach (1685-1750) ; leur titre tient au fait qu’elles sont écrites dans le style français. Composées environ en 1722, elles avaient été incluses dans l'Offrande musicale. Elles forment une œuvre importante dans l’ensemble de la musique de Bach, et dans le secteur, plus limité, de sa musique instrumentale. Elles suivent le schéma général alors en usage : allemande, courante, sarabande, gigue ; mais souvent Bach y insère d’autres morceaux de danse tels que le menuet, la polonaise, la gavotte, etc., tous écrits dans le même ton. Peut-être cette unité tonale est-elle un héritage des « Suites » plus anciennes pour luth (instrument sur lequel, étant donné la difficulté d’accord, on préférait jouer différents morceaux tous dans le même ton). Chaque pièce de la Suite diffère de la précédente par le rythme et le caractère ; à chacune d’elles cependant Bach, tout en s’inspirant de danses populaires ou de Cour, communique quelque chose de sévère, dû à sa nature et à sa spiritualité protestante. La première Su , « en ré mineur », est peut-être la plus difficile exécuter à cause de tout le jeu polyphonique dont elle est tissée ; en plus des quatre pièces fixes, elle a deux « menuets «. Par son caractère plus austère, qui l’éloigne des autres, cette Suite semble moins immédiatement accessible. Dans la seconde, « en do mineur % est particulièrement intéressante la « courante , dont l’esprit, quant à la construction et à l’expression, se reflétera ensuite dans les Sonates et les Symphonies de Haydn et de Mozart ; elb est suivie d’une « sarabande » en forme de lied, où un chant ample et limpide est confié à la main droite, et, à la main gauche le fondement harmonique. Dans les autres danses qui suivent, on doit noter que le rythme de danse est intimement lié au déploiement contrapunctique. La troisième Suite, « en si mineur », est une des plus austères ; elle appartient au genre le plus sévère de Bach, tout en ne renonçant pas aux prérogatives d’un genre brillant, tel qu’il convient à la composition de danse. Elle contient une anglaise, comme aussi sous le nom de « contredanse » (les danseurs, en effet, pour l’exécuter, devaient se faire vis-à-vis). 

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