SUEUR DE SANG. Pierre Jean Jouve (résumé)

SUEUR DE SANG. Long poème de l’écrivain français Pierre Jean Jouve (lre publ. 1933, 2e publ. 1935), fragmenté en pièces et sous-pièces que regroupent trois parties : « Sueur de sang », « l’Aile du désespoir » et « Val étrange », précédées, fait insolite dans la production jouvienne, d’une introduction en prose « Inconscient, spiritualité et catastrophe ». Dans cette préface, le poète affirme, se référant à Freud auquel il avait consacré divers essais les années précédentes, qu’il faut voir l’homme, « d’argile noire et de placenta rouge », dans son être excrémentiel, dans ses pulsions animales et perverses, en même temps que dans la sublimation de ces déterminations, situé dans le même abîme tout en haut et tout en bas, plongé par en haut et par en bas dans la mort; subissant aujourd’hui, si ce n’est la déréliction, la « catastrophe », c’est-à-dire la destruction de la spiritualité, notamment par le nazisme : « ce que le poète a fait avec l’instinct de la mort est le contraire de ce que la catastrophe veut faire ». La première partie, « Sueur de sang », est prise entre un distique, coup de cymbale