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SOEURS VATARD (Les) de Joris-Karl Huysmans

Publié le 17/11/2018

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huysmans

SŒURS VATARD (Les)

Joris-Karl Huysmans. Roman, 1879.

 

Céline et Désirée travaillent dans un atelier de brochage. Céline a de nom breuses aventures avec des voyous; Désirée, plus réservée, s’occupe de sa mère infirme. Céline rencontre un peintre à la recherche de sujets populaires et d’amour «canaille», Cyprien Tibaille. Le peintre, d’abord attiré par Céline, est vite agacé par ses manières vulgaires tandis que l’ouvrière ne supporte pas les airs de supériorité de l’esthète. Lui préférant Anatole, un voyou qui la bat, Céline quitte Cyprien. De son côté, Désirée, après avoir eu une aventure avec Auguste, un honnête ouvrier, ne sachant se décider, se mariera, suivant les vœux de son père, avec un contremaître.

huysmans

« breuses aventures avec des voyous; Désirée, plus réservée, s'occu pe de sa mère infume.

Céline rencontre un peintre à la recherche de sujets popu­ laires et d'amour •canaille•, Cyprien Tibaille.

Le peintre.

d'abord attiré par Céline, est vite agacé par ses manières vtùgaires tandis que l'ouvrière ne sup­ porte pas les airs de supériorité de l'esthète.

Lui préférant Anatole, un voyou qui la bat, Céline quitte Cyprien.

De son côté, Désirée, après avoir eu une aventure avec Auguste, un hon­ nête ouvrier, ne sachant se décider, se mariera, suivant les vœux de son père, avec un contremaître.

• Huysmans (1848-1 007) avait hérité d'un atelier de brochage.

0 n'eut donc pas à mener l'enquête rù à partir à la recher­ che de documents, préambules néces­ saires à la rédaction d'un roman natura­ liste selon Zola.

Ses expéditions dans les bals de barrière, ses balades le long de la Bièvre, son admiration pour Raphaëlll, le peintre des usines et des banlieues, nourrissent ce roman.

Flaubert et Edmond de Gncourt apprécièrent Les Sœurs Vatard, mais le premier mit Huys­ mans en garde contre ce qu'il croyait être un système qui tenterait de rempla.çer le • beau • par un parti pris inverse et trou­ verait de la poésie urùquement dans les décors jusque alors méprisés par les poètes et les écrivains.

Le second, crai­ gnant qu'il ne s'enlise dans la description des mœurs prolétaires et des décors sor­ dides, conseilla à Huymans de • choisir pour milieu de lsonl prochain livre Ll une sphère supérieure •.

• Dans la veine du roman naturaliste, Les Sœurs Vatarà se distingue par son héros dans lequel l'auteur a mis .

déjà.

beaucoup de lui-même.

Tibaille recherche des sensations neuves.

rares, épicées, bizarres.

Plus tard, Des Esseintes, le héros d'À rebours* trouvera des sensations de même ordre dans le luxe et l'art le plus élitiste.

Tibaille se contente, lui, des paysages lépreux du Paris populaire, de ses ateliers et de ses cafés, et de la dépravation d'une petite ouvrière.

La fine étude psychologique de l'amour de Cyprien pour Céline et de Désirée pour Auguste, la description de l'atelier de brochage et de ses ouvrières, ainsi que le prototype de Des Esseintes qu'est Tibaille font l'intérêt de ce roman que Flaubert trouvait mal construit, mais qui.

à sa sortie, ftt scandale et connut le succès.

€omoth Huysmans.

Lu Sœurs Vatard, dans Marthe/Lu Sœurs Vatard.

préface d'Hubert Juin.

U.G.E., ·10118•.

1985.

t "M>& , Robert B&ldick, La Vle tû J.-K.

Huysmans.

Denoël.

1975.. »

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