SOCIOLOGIE CRIMINELLE d’Enrico Ferri (Résumé et analyse)

 Ouvrage fondamental d’Enrico Ferri (1856-1929), publié en 1900. Dans l’intro-duction, Ferri énonce les principes de l’école criminaliste positiviste : Selon lui, la grande école classique de Beccaria er de Carrara s’est égarée en de stériles spéculations métaphysiques, que résume assez bien la théorie de Carrara qui voit dans l’infraction une entité juridique. Mais l’époque a imposé une exigence nouvelle qui découle d’un phénomène quotidien : l’augmentation de la criminalité. Une telle exigence oblige à étudier le criminel, du point de vue anthropologique, d’une part, mais aussi du point de vue psychologique. L’école pénitentiaire d’Howard a orienté les méthodes pénitentiaires vers des solutions plus humanitaires, mais a cependant négligé l’hygiène criminelle, c’est-à-dire la prévention des crimes. I/école positiviste entend appliquer la méthode expérimentale à la science pénale, sans chercher pour autant à détruire l’acquisition des précédentes écoles, mais au contraire à les intégrer et les renouveler. Et comme, en médecine, le mouvement nouveau a substitué l’examen du malade à l’examen de la maladie, de même en criminologie l’étude du criminel doit remplacer celle du crime.