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Sigmund Freud : POUR INTRODUIRE LE NARCISSISME - Fiche de lecture - Résumé

Publié le 24/07/2012

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C’est fondamentalement un type de choix d’objet narcissique et non par étayage. Outre la passion amoureuse, Freud applique aussi à la compréhension de la psychologie collective le concept de l’idéal du moi. Selon lui, l’idéal du moi concentre une grande quantité de libido homosexuelle, qui est retournée dans le moi. « L’insatisfaction qui résulte du non- accomplissement de cet idéal, libère de la libido homosexuelle, qui se transforme en conscience de culpabilité (angoisse sociale). Cette conscience de culpabilité est dans l’enfance l’angoisse d’être châtié par les parents, puis elle se transfère sur la masse sociale. Cette angoisse sociale est donc augmentée par l’insatisfaction narcissique, et trouve son expression dans la crainte de l’autre, ce que Freud relie à la paranoïa : « on comprend mieux ainsi pourquoi la paranoïa est souvent causée par une atteinte du moi, par une frustration de la satisfaction dans le domaine de l’idéal du moi « (p.105).

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« Rappelons ici, à la suite de Laplanche et Pontalis (cf.

Vocabulaire de la Psychanalyse), que Freud emploie sans distinction les deux termes « idéal du moi » et « moiidéal », qu'il n'a pas différenciés conceptuellement (ce que feront certains psychanalystes après lui).Il faut donc bien distinguer la formation du moi idéal, d'une part, et la sublimation, d'autre part.

Elles aboutissent toutes deux à un détournement de la pulsion, maisl'idéalisation est un processus qui consiste à modifier l'objet (l'idéaliser), tandis que la sublimation consiste à modifier la pulsion (échanger son but).

La formationd'idéal augmente les exigences du moi, et agit donc fortement en faveur du refoulement, tandis que la sublimation permet de satisfaire la pulsion en l'ayant détournéede ses buts sexuels vers des buts non sexuels, sans amener le refoulement. Freud relie aussi la question de l'estime de soi (Selbstgefühl) à une problématique narcissique.

« Le sentiment de l'estime de soi nous apparaît d'abord commel'expression de la grandeur du moi », ce qui fait qu'il dépend intimement de la distribution de la libido narcissique.

Ainsi l'estime de soi est-elle diminuée dans lesnévroses (investissement de la libido dans l'objet fantasmatique) et augmentée dans les paraphrénies (investissement de la libido dans le moi).

L'état amoureuxsouligne aussi ce lien entre narcissisme et estime de soi : celui qui aime (et qui investit donc sa libido dans l'objet de sa passion) n'a que peu d'estime de soi, tandisque la personne aimée a une bonne estime de soi, or Freud a montré « qu'être aimé représente le but et la satisfaction dans le choix d'objet narcissique » (p.102).

Dansla vie amoureuse, Freud insiste sur les dégâts causés à l'estime de soi par l'impuissance psychique ou somatique de l'homme. Étant donné la parenté établie par Freud entre l'estime de soi et le narcissisme, il estime donc que l'estime de soi est formée de trois parts : une part est primaire,comme le narcissisme (reste du narcissisme infantile), une part est secondaire (possibilité contingente d'accomplir plus ou moins son idéal du moi, c'est-à-dire quel'estime de soi s'étaye sur les expériences vécues : réussites et échecs), et enfin une troisième part qui provient de la satisfaction de la libido d'objet, satisfaction qui ala particularité de renforcer l'estime de soi (mais qui peut aussi être apparenté à la deuxième part en tant que capacité de réaliser dans l'actuel des satisfactionspulsionnelles). Entre la satisfaction de la libido d'objet (l'amour d'objet) et la passion amoureuse, Freud voit une différence primordiale, de nature à enrichir cette question, quioccupe philosophes et poètes depuis longtemps.

D'un point de vue psychanalytique, en effet, on peut considérer la passion amoureuse comme « un débordement de lalibido du moi sur l'objet » (p.104).

Ce débordement supprime les refoulements et rétablit les perversions ; elle « élève l'objet sexuel au rang d'idéal sexuel » (p.104),en miroir à un idéal du moi que l'on ne peut pas réaliser.

L'idéal sexuel vient pallier l'incapacité d'atteindre l'idéal du moi, dont il est le double exact.

Dans la passionamoureuse, on s'aime soi-même, plus exactement l'image idéal que l'on a de soi. C'est fondamentalement un type de choix d'objet narcissique et non par étayage.Outre la passion amoureuse, Freud applique aussi à la compréhension de la psychologie collective le concept de l'idéal du moi.

Selon lui, l'idéal du moi concentre unegrande quantité de libido homosexuelle, qui est retournée dans le moi.

« L'insatisfaction qui résulte du non- accomplissement de cet idéal, libère de la libidohomosexuelle, qui se transforme en conscience de culpabilité (angoisse sociale).

Cette conscience de culpabilité est dans l'enfance l'angoisse d'être châtié par lesparents, puis elle se transfère sur la masse sociale.

Cette angoisse sociale est donc augmentée par l'insatisfaction narcissique, et trouve son expression dans la craintede l'autre, ce que Freud relie à la paranoïa : « on comprend mieux ainsi pourquoi la paranoïa est souvent causée par une atteinte du moi, par une frustration de lasatisfaction dans le domaine de l'idéal du moi » (p.105).ConclusionPour conclure, nous pourrions dire que « Pour introduire le narcissisme » est la première étude de Freud dans laquelle il approfondit cette notion de narcissisme.

Ildistingue le narcissisme primaire du narcissisme secondaire, met en évidence les différentes voies d'accès au narcissisme, et met en lumière des termes clés relatifs aunarcissisme comme l'idéal du moi, le sentiment d'estime de soi. Malgré les élaborations auxquelles Freud arrive, laisse la théorie psychanalytique en déséquilibre.

La tentative d'introduction du narcissisme dans la métapsychologieclassique laisse de nombreux points en litige.

Faut-il voir dans ces questions théoriques résolues de façon insatisfaisante la raison de l'abandon par Freud de la sériede textes métapsychologiques rédigés l'année suivante dont seulement cinq sur les douze prévus nous sont parvenus ? Les points centrauxLes voies ouvertes de l'étude du narcissisme- La maladie organique : Quand on souffre on abandonne son intérêt pour les choses du monde extérieur (= sommeil).- L'hypocondrie : Le sujet se retire sur l'organe qui l'occupe.

Stase de la libido, immobilité de la libido.

Il faut alors chercher ailleurs pour ne pas tomber malade.- La vie amoureuse des êtres : Choix d'objet par étayage.

On aime ce qu'on est soi-même, ce qu'on n'a pas été ou ce qu'on aimerait être.

L'enfant va choisir unepersonne à aimer comme celle qui s'est occupée de lui.

Deuxième choix, sur le modèle de leur propre personne, choix d'objet de type narcissique. Les conséquences de l'introduction au narcissisme, dans la topique du Moi- Refoulement car le sujet a érigé en lui un idéal.

Moi idéal qui fait office de censure.

Par exemple, la honte est narcissique, auto estime du Moi.- L'idéal du Moi : A partir du Moi idéal et grâce aux identifications de son entourage, le sujet va se forger un idéal du Moi.

Concept important pour la psychologiecollective.Rapport entre la formation d'idéal et la sublimation : La sublimation concerne la libido d'objet, elle se dirige sur un autre but éloigné de la pulsion sexuelle.

Parcontre, l'idéalisation est un processus qui concerne l'objet, sur-investi.

La formation d'idéal augmente les exigences du Moi, c'est elle qui agit le plus fortement enfaveur du refoulement. Au niveau clinique- Le narcissisme est ce qui conforte au sens tout à fait basique les assises mêmes de la personnalité.

Etre narcissique peut conduire à l'impression de toute puissance,d'omnipotence.

La vie pulsionnelle nous donne à saisir la fonction du narcissisme d'une autre façon que d'être tout puissant.

La dépression est un narcissisme qui nesoutient plus.

C'est dû à une insuffisance narcissique, une fragilité du narcissisme, elle est appelée 'dépression narcissique'.

A ne pas confondre avec la dépression dela perte d'objet investi dans une relation.

Le narcissisme c'est investir son corps au même moment sur le mode actif et passif, c'est la manifestation d'une pulsionnarcissique.- Le narcissisme est donc un axe qui structure le psychisme à toutes les étapes de la vie et qui marque aussi bien les psychoses (avec l'affrontement létal de laparanoïa, au centre de toutes ; ou le retrait libidinal de la mélancolie) que le jeu soutenu par l'objet fétiche (à la croisée des perversions), ou le doute et la toute-puissance des pensées de la névrose obsessionnelle, ou d'une manière plus claire encore les personnalités narcissiques, enfin l'activité artistique comme modèle de la'créativité', y compris son mythe d'infrastructure' (Rosolato G, 'Le narcissisme', in : Narcisses, J-B Pontalis, 1976)BibliographieBERGERET J, Freud, la violence et la dépression : l'oedipe et le narcissisme, Paris, PUF, 1995KAMMERER J-B, Délinquance et narcissisme à l'adolescence : l'alternative symbolisante du don et de l'initiation, Paris, Bayard, 1992GREEN A, Narcissisme de vie, narcissisme de mort, 1994PONNIER J, Narcissisme et Séduction : pour une critique métapsychologique du concept d'idéalisation, Economica, 2003TERESA M, Paul Federn, une autre voie pour la théorie du moi, PUF, 1996 VocabulaireIdéal du moi : Terme employé par Freud dans le cadre de sa seconde théorie de l'appareil psychique : instance de la personnalité résultant de la convergence dunarcissisme (idéalisation du moi) et des identifications aux parents, à leurs substituts et aux idéaux collectifs.

En tant qu'instance différenciée, l'idéal du moi constitueun model auquel le sujet cherche à se conformer. Moi idéal : Formation intrapsychique que certains auteurs, la différenciant de l'idéal du moi, définissent comme un idéal de toute puissance narcissique forgé sur le. »

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