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Shosha Isaac de Bashevis Singer

Publié le 29/09/2013

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Shosha évoque la communauté juive de Varsovie pendant l'Entre-deux-guerres, alors que le stalinisme révèle sa nature totalitaire et que le nazisme affirme son emprise sur des esprits préparés à l'antisémitisme. Face à cet effondrement total des valeurs, face à cette crise des idéologies, le narrateur trouve une image de son enfance en Shosha, jeune fille simplette mais incapable de trahison.

« A vingt-neuf ans, grâce à son frère, il s'installe aux États­ Unis où paraît son premier roman, La Corne de Bélier, qui critique les excès de tout messianisme à travers l'évocation de l'ère trouble qui succède aux pogromes de 1648, en Ukraine.

Il affirme ainsi d'emblée son anticonformisme nihiliste mais ne prendra sa vraie mesure qu'après la mort de son frère, en 1945.

Il travaille au Jewish Dai/y Forward et donne des textes courts dans des publications en yiddish.

Inspiré par la communauté juive polonaise et par son intérêt personnel pour le merveilleux, Singer publie des romans: La Famille Moskat, le Manoir (1953), Le Domaine (1955), Le Magicien de Lublin (1960), L 'Esclave (1962), Ennemies (1972); des recueils de nouvelles: Gimpel l'im­ bécile (1957), La Brève Journée du vendredi (1964 ), La Couronne de plumes, etc.

Merveilleux conteur, il mêle le désormais traditionnel humour juif à la veine ésotérique pour évoquer un monde fantastique où les personnages «réels» côtoient des créatures de la fiction.

En 1978, le Prix Nobel de littérature récompense l'ensemble de cette œuvre protéiforme.

Notons, enfin, que les traductions prennent appui sur les versions anglaises d'une œuvre en yiddish et que ces der­ nières transforment, à des fins commerciales, les textes ori­ ginels.

L'œuvre en devient d'autant plus populaire mais son caractère yiddish s'en trouve occulté, si bien que les origi­ naux sortent après les traductions pour restituer le premier état de la rédaction.. »

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