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SHAKESPEARE : Le Roi Lear

Publié le 25/09/2012

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Shakespeare tire son inspiration d'une vieille histoire galloise de la chronique de Holinshed. Les événement rapportés font référence à un passé lointain, 800 ans avant Jésus-Christ. Dans la chronique, le roi Lear, souffrant de l'ingratitude de ses filles, allait chercher appui chez l'une d'elles, Cordélia, la cadette, en Gaule, et, avec l'aide de son armée, reprenait son royaume. Mais sur cette intrigue, à laquelle Shakespeare a préféré un dénouement tragique, s'en greffe une autre, tirée de L'Arcadie de Sidney : le comte de Gloster a deux fils dont un bâtard ; ce dernier l'a trompé et dépossédé de son comté. C'est l'autre, Edgar, qui, négligeant l'injuste conduite passée de son père envers lui, le sauvera.

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« Phot o coll.

Edita-Service 1 Expl ore r Le Roi Lear fut sans doute repr ésent é pour la premi ère fois devant 1 a cques fer au palais de Whitehall lors des fêt es de Noëll606 .

Pho to coll .

Edita-Serv ice 1 Explorer Le livre Le drame de l'ingratitude L e vieux roi Lear est acariâtre ; il exige de se faire obéir et ce, pour ses moindres caprices, forçant ses filles à lui répéter qu'elles l'aiment.

Les deux aînées , pleines d'hypocri­ sie, se soumettent à leur père.

Mais la cadette, Cordélia, pour­ tant la préférée, la plus proche de son père par son tempé­ rament , se révolte.

Elle refuse de se plier à cet "art onctueux et volubile " de se faire valoir.

Son père, à la suite de cette situation conflictuelle, la chasse.

Elle épouse le roi de France .

Ses deux sœurs se partagent le royaume de Lear , offert en récompense de leurs marques d'affection .

Mais elles ont tôt fait de reléguer leur père à un rang médiocre et se montrent aussi cruelles l'une que l'autre ; elles cherchent à le suppri­ mer.

Le roi Lear, désespéré, va errer dans la lande un soir de tempête avec son bouffon et son ami Kent.

Il rencontre dans une hutte de berger Edgar, le fils de Gloucester, chassé par son père.

Là ont lieu des scènes d'une extrême violence au milieu des éléments déchaînés.

Cordélia, captive des Anglais à la suite de la guerre entre le royaume de France et le royau­ me d'Angleterre engagée par elle pour délivrer son père, va mourir étranglée.

Lear l'apprend avant de mourir lui-même .

La vérité de l'horreur C ette pièce où les événements sombres s'enchaînent sans répit , suscite 1 'horreur.

Toutes les scènes nous écrasent par la souffrance et le malheur qui y éclatent ; les person­ nages innocents sont victimes d' un châtiment.

Seule échap­ patoire : écouter le bouffon du roi, nous présenter la vie, nous rappeler le fond du cœur shakespearien dans ses pirouettes.

La pièce tire néanmoins son sens profond du personnage prin­ cipal, Lear.

Il découvre progressivement la réalité humaine.

Sa conception idéale des sentiments s'effondre; c'est le sym­ bole de la tempête.

Il va alors trouver en lui-même une nou­ velle vérité, comprendre profondément les sursauts de 1 'affec­ tion humaine et les pardonner.

Ses yeux s'ouvrent à la rédemption .. »

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