SENS ET EXPRESSION, John Roger Searle (résumé & analyse)
Publié le 02/10/2018
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Passant du droit au fait, Searle met ici les exigences qu’il avait formulées dans les Actes de langage à l’épreuve de trois épineuses questions de philosophie du langage.
A propos des actes de langage indirects ou énonciations non littérales, l’auteur reconnaît que les énoncés les plus courants du langage ne sont pas les actes directs, où la signification s’établit facilement, le locuteur voulant dire exactement — littéralement — ce qu’il dit. Le «principe d’exprimabilité» posé dans les Actes de langage avait différé la question de rénonciation non littérale, en affirmant que l’on peut toujours dire ce que l’on veut dire, qu’il n’existe pas de résidu inexprimable: toute intention signifiante peut trouver une expression exacte, au besoin en enrichissant la langue. Un discours vague, ironique ou métaphorique, donc «indirect», est en droit explicitable dans une phrase qui en complète l’acte de langage. Sens et expression cherche ce qui se passe lorsque rénonciation cesse d’être sérieuse et que le sens de la phrase employée ne coïncide pas exactement avec le sens que le locuteur entend lui donner. L’analyse mémorable de l’énoncé: «Pouvez-vous me passer le sel?» établit un «principe de conversation» — la suspension des «présuppositions de l’usage standard» de la langue :
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