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SÉNÈQUE : Questions naturelles

Publié le 05/10/2012

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Le livre VII ... s'occupe des comètes, qui sont, en quelque sorte, les météores du ciel supérieur. Ces comètes ne semblent pas obéir à des lois fixes; elles paraissent se déplacer sans loi fixe, et, pour cette raison, plusieurs philosophes pensent que ce ne sont pas des astres comme les autres, mais des feux qui s'allument et s'éteignent capricieusement. Cela, Sénèque, ne peut l'admettre. Dans le ciel supérieur, tout doit suivre les lois fixées par Dieu. Si la trajectoire des planètes nous semble erratique, c'est que nous ignorons beaucoup de choses des phénomènes célestes. Mais Sénèque croit que, dans l'avenir, des hommes viendront qui s'étonneront que des choses qui leur seront, à eux, évidentes, aient été si longtemps ignorées...

« Illustratio n J.

Simon Sé nèqu e a éc rit le t rait é s ur les Qu es­ tions naturelle s quelqu es ann ées ava nt son sui cid e, o rd on né par Né r on.

Les trembl em ents de t e rre, se lo n Sé nèqu e et ce rtain s de ses pr éd éc esse urs, avaie nt peut- êtr e p our o rigine de fo r­ mid a bles courant s d 'air soute r rains.

Le livre Contemp lation et action S én èqu e ré digea par a llèle m ent les Qu es tions na turell es et l es Lettr es à Lu ciliu s, d eux œ uv res qui e mbr asse n t to ut le c h am p de sa phil osophie.

L a pr e mière es t co ntempl a tive, e t e lle c on ce rne les "c hoses div ines", c'es t-à- dire ce qui se passe au c ie l.

L a sec ond e es t ac tiv e, et t ouch e aux "c ho se s humain es", c'es t-à- dir e à ce qui se passe sur te rr e.

Ces deux face ttes , ces d e ux di sc iplin es phil osophiqu es, sont indi ssoc ia bles.

Car l'étud e d e l'uni vers , s ujet d es Qu esti ons n ature ll es , es t au ss i un mo yen de parv enir à la sagesse .

C'es t dan s ce sens qu e Sén èqu e se l a n ça dan s la ré d ac tio n d e ce tra ité, e n 62 , juste a près s'être re tir é d e la v ie publiqu e.

Connaître la nat ure 1 1 est bien diffi c ile, e n ce tte fin du xx e siè c le , d e co mpr en d re comm ent la co nnaiss an ce de la natur e es t un e affa ir e phil o­ s ophiqu e e t qu 'e lle es t un m oye n de parv enir à la s agesse.

D 'abo rd , se lon Sén èqu e, e lle rass ure ce ux qui la p ossè dent ; ce lui qui sait n'a pas peur.

Ensuit e, cette co nn aissa n ce rend l'homm e me illeur.

Enfin , de faç on to ut à fait dés int éressée , il s'ag it auss i de comp endr e la s plende ur du sp ec tacl e de la natur e.

En éleva nt son esprit au-d essus de la trivialité de la c onditi on hum a ine, à partir de l'o bse rva tio n co nc rè te des fa its natur els , l'homm e pe ut app roch er la pen sée de Dieu.

L e plan de l'o uv rage , S én èqu e l'a va it déjà es qui ssé dan s les Conso lati ons: "Mon âm e é tudi e d'a bo rd la te rr e e t sa situ a tion d an s le mond e; en suit e, la m er qui l'en ve lo pp e e t son mouve ment alt ern atif de flux et de r e flu x.

Pui s, elle sc rut e tout ce qui , gros d'é pouv ant es , se trou ve e ntr e le c ie l e t l a te rre, to ut cet es pace où le tonn err e e t la foudr e, l e s ouffl e des vent s, les chut es de plui e, de ne ig e et d e g rê le en­ tr e tienn ent une ag itation p erp étu e lle.

En f in ...

elle se fraie un pa ssage jusqu 'au x rég io ns s upé rieur es et j ouit du mag nifiqu e s pe ctac le des choses divin es".

Ce traité dé montr e la ra tion alit é du mond e, et qu e ce lui- ci a é té c réé par une int e lligence sou ve­ r a ine ; o n y trou ve do nc le pos tul at d e l'exis te nce d' un di eu , o u d e Die u , "l'E sprit , le dir ecte ur et l e g ardi en d e l'Univ ers".. »

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