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SCIENCE NOUVELLE (La) de Vico

Publié le 05/11/2015

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vico

SCIENCE NOUVELLE (La) [La Scienza

 

nuova]. L’œuvre capitale du philosophe italien Giambattista Vico (1668-1744), à plusieurs reprises recommencée, remaniée ou entièrement refondue par l’auteur, fut le fruit de 25 ans de labeur et de méditation ininterrompus. Abandonnant l’éclectisme néo-platonicien et cartésien de sa jeunesse, Vico, dès 1708, avait ébauché une philosophie personnelle (leçon d’ouverture à l’Université de Naples, sous le titre De nostri temporis studiorum ratione), en une lucide polémique anti-cartésienne. En 1710, sa gnoséologie très originale, qui l’amènera plus tard à devancer l’historisme de Kant, de Hegel et de Croce, s’exprime dans la première partie (Liber Metaphysicus),

 

seule publiée, — de son traité De antiquissirna Italorum sapientia ex latinae linguae originibus eruenda : la base de la connaissance est la « conversion du vrai dans le fait » ; Dieu seul — créateur

 

peut donc « connaître » les choses ; l’homme ne peut en avoir que la « conscience ». Les mathématiques, création de l’homme, sont sa seule connaissance parfaite : mais étant fondées sur des fictions humaines, elles restent arbitraires et ne peuvent régir le savoir tout entier. L’homme ne pouvant atteindre qu’au « certain » (ou au particulier) et non au « vrai » (ou à l’universel), la hiérarchie cartésienne des sciences est fausse. Que celles-ci se fondent sur le raisonnement (métaphysique, théologie, etc.) ou sur l’intuition (histoire, poésie, sciences naturelles, etc.), leur noblesse est égale. Enfin, entre 1714 et 1716, l’élaboration d’une biographie, remarquable, du maréchal

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