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SCÈNE CAPITALE (La) de Pierre-Jean Jouve : Fiche de lecture

Publié le 18/11/2018

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jouve

SCÈNE CAPITALE (La)

Pierre-Jean Jouve. Récits, 1935.

 

Articulée autour de deux grands axes, La Victime et Dans les années profondes, La Scène Capitale, qui

comprend également les Histoires sanglantes déjà publiées en 1932, est pour reprendre un mot de Jouve lui-même, la «catastrophe» par quoi se résout l’étemel conflit du désir amoureux et de la mort. Dans La Victime, Dorothée, furieusement désirée par Waldemar, se donne à lui grâce à l’intervention sulfureuse d’un étudiant sorcier. Mais à l’aube, Waldemar n’étreint plus qu’un cadavre. Dans les années profondes met en scène la comtesse Hélène de Sannis qui vit entre son mari et son neveu Pauliet, tuberculeux et moribond. Elle va s’éprendre d’un adolescent farouche, Léonide, qu’elle trouble et fascine. Au cours d’une longue période de fantasmes érotiques que la mort traverse sans cesse de son image, Hélène et Léonide se rapprochent l’un de l’autre jusqu’à la «scène capitale» où leur amour se consomme dans l’ivresse. Mais s’y consume aussi la vie d’Hélène: elle expire dans un dernier mot d’amour. Lors de la veillée funèbre, Léonide comprendra que «mère» autant qu’«amante», Hélène a eu pour rôle essentiel de «l’avoir mis au monde», d’avoir ouvert en lui, pour lui, une source parfaite, c’est-à-dire «inépuisable ».

jouve

« symbolisme du prénom Hélène, • femme hélianthe•, femme solaire) ou face sombre et tragique de Calherine Cra­ chat dans Hécate 11928).

• L'œuvre de Jouve exploite jusqu'à l'épuisement les obsess ions fondamen­ tales de l'homme qu'éclaire une pratique ass idue de la psychanalyse.

Elle baigne de ce fait dans un climat d'érotisme fan­ tastique et mystique à la fois.

Affrontée à la oonscienœ de la faute, à la nécessité du salut.

la tension pennanente entre t.ros et Thanatos s'exprime dans une langue profondément poétique où Jouve combine à merveille la féoondité de l'analogie baudelairienne avec les libres associat ions et les symboles appris de la psychanalyse.

toma.., Jouve.

Lo sœn.

�.

Galllm&rd, • L'Imaginaire •, 1982.

É'MIUa �,..de l'Herne: PlerrrNIIOil Jouve.

1972.

K.

Scharer.

Thémotlqtu� el Poéüqtu� du mal dons l'œuvre de �rre-J éall Jouve, Minard, 111115.. »

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