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SANS FAMILLE d'Hector Malot : Fiche de lecture

Publié le 18/11/2018

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famille
SANS FAMILLE
Hector Malot. Roman, 1878.
 
Enfant trouvé, Rémi est élevé par une paysanne, puis pris en charge par un saltimbanque, le vieux Vitalis, qui présente une troupe d’animaux savants. Gagnant ainsi son pain, il parcourt la France, et si les mésaventures ne lui sont pas épargnées, il noue aussi de solides amitiés: il lui faut notamment franchir de nombreux obstacles et démasquer plus d’un imposteur avant de retrouver sa mère et de s’installer dans le manoir de ses pères.
 
♦ De 1859 à 1896, Hector Malot (1830-1907) publie environ soixante-dix romans: cette œuvre abondante à caractère naturaliste, volontiers didactique et moralisatrice, est de nos jours oubliée. Cependant Sans famille demeure l’un des grands classiques de la littérature enfantine: il figure en tête des statistiques sur les lectures des enfants, précédant Verne, la comtesse de Ségur et les romanciers contemporains. Comme En famille (1893), il présente un récit qui hésite entre le mélodrame moralisateur et le conte de fées: le héros, un enfant abandonné, est voué à l’errance picaresque, puis réinséré finalement dans la société. Plus généralement. Sans famille appartient au genre, en vogue sous le Second Empire, du «roman de la victime»: récit exemplaire exploitant des situations invraisemblables, des personnages conventionnels, un univers manichéen et un ton héroïque ou pathétique. Le héros-victime est à la recherche de son identité sur les routes et dans les bas-fonds de France et de Grande-Bretagne, tandis que la Providence ordonne l’immensité du pays, la jungle de la vie moderne et fait s’entrecroiser les routes des prédestinés. Comme dans Le Tour de France de deux enfants* de George Bruno, les tribulations permettent aux personnages et au lecteur de découvrir la diversité des paysages et des catégories sociales de la France. Mais l’univers que le héros traverse lui permet seulement de distinguer entre bons et méchants, riches et pauvres.

famille

« prolétariat, à quoi répondent les dou­ leurs et les laideurs des classes supé­ rieures.

Le schématisme sociologique et moralisant donne en exemple les valeurs bourgeoises de la f'amill e, du travail et de l'économie.

A la différence de Jules Val­ lès, on ne se révolte pas contre la famllle et la machine sociale, mais on les accepte comme une fatalité.

Le thème de l'enfant perdu permet à Malot de privilégier les figures du bonheur familial et de l'e,uto­ rité.

En fait, ce roman travaille sur l'ima­ ginaire de l'enfant, ses aspirations à l'aventure et son besoin de sécurité; il propose un wùvers de liberté surveillé par des héros tutélaires, gouverné par un mythe de la paternité; il présente les manières multiples et contradictoires.

pour un enfant, de rêver la justice, la sécurité, le bonheur et les images paren­ tales .

Ces multiples figures parentales sont autant d'identifications qul per­ mettent à l'enfant de construire son désir et sa personnalité, autant d'étapes par lesquelles il traverse l'imaginaire, ren­ contre le réel et accède au symbolique, à l'ordre de la réalité structurée par un sens.

tomo..a Malot .

SOM famUle.

LG.F., •Le IJvre de J)OCbe •.

1981.

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Michel Gllsoul.

• Rôle et vtsage de la fatalité dans les romans pour enfanta de Malot •.

Revue ct.

laflluu vi\IONU.

n• 37.

1971.. »

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