Saint François de SALES : Entretiens spirituels

« Photo Tai! / Sipa~Icono François de Sales avait fondé avec Jeanne de Chantal, à Annecy, une congré­ gationféminine, celle des Visitandines.

Il en avait rédigé les règles et allait, de temps à autre, impro­ viser de petites con­ férences pour ses "filles de la Visi­ tation".

Quelques­ unes d'entre elles transcrivirent ces Entretiens, échelon­ nés de 1611 à sa mort, en 1622, et qui parurent dès 1628.

Ses deux autres ou­ vrages importants sont l' Introduction à la vie dévote (1609) et Le Traité de l'amour de Dieu (1616).

Le livre Un en seignement moral A u cours de ces Entretiens, pris "sur le vif', François de Sales répondait chaleureusement aux questions que lui réservaient les visitandines, questions portant généralement sur les règles de la congrégation et sur la pratique des vertus ordi­ naires.

Les causeries impromptues se déroulaient sur un ton amical, empreint de ferveur .

Les religieuses voulaient connaître les penchants et les faiblesses humaines, afin de se préserver de l'égoïsme et de l'hypocrisie, et de vivre dans le plus pur amour de Dieu.

François de Sales décrivait ces travers et les sophis­ mes qui en sont l'origine, tout en revenant sur les vertus essen­ tielles et leur pratique qui ne manqueraient pas de guider les visitandines vers la lumière.

Ces vertus nombreuses font l'objet, chaque fois, d'une conférence propre, comme celles sur la dévotion, sur l'obéissance, sur l'humilité et la condescen­ dance ou encore celles sur la simplicité et la générosité.

On ne saurait tenir rigueur aux visitandines d'avoir prolongé un peu plus que nécessaire le temps de ces entretiens par des questions de détails, tant François de Sales répond de bonne grâce, par­ fois avec humour, toujours avec ferveur d'esprit.

Un exemple de vertu F rançois de Sales est né en 1567 en Savoie, région particu­ lièrement marquée par la Réforme ; Genève était totale­ ment passée au protestantisme.

D'abord prêtre, puis évêque, il n'eut de cesse de réunifier la chrétienté et se réserva la tâche de reconquérir l'évêché de Genève.

Il obtint des protestants de pouvoir y exercer et professer le culte catholique.

Parmi ses entreprises pour réformer le clergé, il fonda l'ordre de la Visi­ tation.

Celui-ci accueillait toute femme soucieuse de son salut et d'apporter aide et soutien aux pauvres.

Les filles de la Visitation, en présentant l'exemple d'un pur abandon filial, pratiquant un humanisme charitable, devaient favoriser le retour à un culte catholique entier, simple et vrai.. »