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SAINT AUGUSTIN: Les Confessions & La Cité de Dieu (résumé et analyse)

Publié le 30/08/2014

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Les livres XIX à XXII, enfin, nous conduisent jusqu'à la destinée finale et à la résurrection. Téléologie historique et religieuse se confondent. Le livre XIX traite des rapports mutuels des deux cités, non point des relations chronologiques comme dans les livres précédents, et ce par le biais d'un lien véritablement poli­tique. Augustin construit dans ce livre, à partir de la description des vertus, une organisation de la condition humaine en société. Il aboutit, en particulier, à une définition de la république, qui exige la sanction d'un droit consenti, c'est-à-dire une véritable justice, ainsi que la communauté des intérêts. Or, la justice n'advient que si tous les hommes qui composent le peuple de la république sont soumis à Dieu, sans lequel il n'est point de justice. Le livre XX est consacré au Jugement dernier, à la condamnation éternelle des méchants et au bonheur éternel des justes. Le Christ descendra du ciel pour juger les vivants et les morts.

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« Foi: adhésion de l'âme nous faisant saisir les principes premiers et nous met­ tant en possession de la vérité (la foi, si elle précède l'intelligence, n'est pas de nature à ruiner la raison).

Raison: faculté discursive, n'entrant pas en conflit avec la foi, mais la complétant: il faut, en effet, comprendre pour croire.

Temps: changement perpétuel qui cesse d'être, comme chez les Grecs, un prin­ cipe de dégradation pour apparaître, à la lumière du christianisme, comme un foyer de sens et de rédemption, de signification et de création.

!! LA PENSÉE DE SAINT AUGUSTIN Voulant dépasser le scepticisme et les fausses promesses du manichéisme, Augustin rencontre la voie de l'intériorité (comparable au futur cogito de Descar­ tes) et découvre, en même temps, la lumière de Dieu.

1} De L'errance au retour vers Dieu Par la participation à la lumière divine, l'esprit humain acquiert une sagesse reflétant ce divin que l'homme saisit au sein même de son âme.

La condition première de l'homme est méconnaissance du divin, dispersion dans le sensible, aliénation dans les biens empiriques, errance du désir lié à l'insa­ tisfaction profonde de l'homme.

Comment donc revenir à Dieu, comment échapper au divertissement? Dans le temps déjà, au sein même du changement perpétuel transformant le présent en passé, je découvre un lieu de création et un lien à l'essence divine.

Le temps, loin d'être seulement principe de chute, est possibilité de rédemption et accès à Dieu.

En vérité, où trouver le principe divin? Dans une temporalité où l'éternité se révèle, où l'absolu dévoile sa présence.

l.:'âme, d'abord étrangère à elle-même, peut rencontrer la Beauté et la Divinité, immanentes au principe spirituel lui-même.

Dieu est au-dedans de nous.

N'est-ce pas dans le cœur même de l'homme que la vérité et le divin habitent? N'est-ce pas en lui que le sujet aperçoit les vérités éternelles et les Idées? 2} La conception de L'histoire Mais le chemin vers Dieu concerne aussi la cité humaine.

!.:'éternité divine s'offre non seulement comme horizon du cogito humain, cet immense élan de transcendance vers le divin, mais comme fond de toute une conception de l'his­ toire.

La cité humaine n'acquiert de sens qu'à travers la cité de Dieu, ce lieu du repos éternel.

!.:'opposition des deux cités, mais aussi leur enchevêtrement don­ nent tout son sens à l'histoire.

À côté de la cité terrestre, cette cité du mal, domi­ née par l'amour de soi, il y a la cité céleste, marquée par l'amour de Dieu, cité céleste dont le Christ, voie du salut et de la rédemption, est le fondateur.

Les deux cités cohabitent sur terre, la cité céleste s'incarnant dans l'Église; elles s'opposent mais aussi s'entrelacent, jusqu'au temps où vaincra la cité de Dieu.

3} Conclusion Ainsi Augustin, aussi bien par son cogito lié à l'éternité divine, que par sa vision de la téléologie historique, apporte-t-il ses fondements à la philosophie chrétienne.

!.:'Absolu nourrit toute son œuvre.. »

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