ronsard I, 2
Publié le 21/10/2013
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Lecture d'un texte Cours 4
''Tout le corps me chancelle'' : gallicisme, dédouble le corps, fasciné et ivre du poète.
Le 2 nd
quatrain va aller dans le sens de cruauté qui se traduit par l'absence de jouissance : les
monosyllabes, le datif éthique qui dédouble la personne de l'énonciateur.
L'oxymore du chaud et du froid ''ma chaleur naturelle...'' cette alliance caractéristique du chaud et
du froid va basculer du côté du froid, une évolution du texte dans le motif de la cruauté.
''mes sens évanouis'' : tout ce désir amoureux se perd.
A défaut d'être dans la jouissance il retourne son ivresse contre lui : c'est du masochisme, et fait de
l'autre un personnage sadique, pulsion érotique non satisfaite ; c'est l'amant martyr qui pour
exprimer l'intensité de son amour et l'intensité de sa déception utilisa la parabole de la mort.
La chute, l'aphasie
On retrouve la même formule ''tes regards foudroyants me percent'' référence mythologique avec
Méduse qui avec son regard transforme les gens en pierre ou encore l'histoire de Persée et
Andromède, ou la référence à Cupidon, référence aussi chrétienne le martyr de Saint Sébastien, un
autre intertexte avec Sapho, le fort effet des monosyllabes ''le corps le cœur, l'âme''
Dernier vers : deux proposition de temps coordonnées par ''ou'', syntaxe perturbée par l'ordre des
mots, reversement de la position objet-sujet, négation du sujet ''je n'ose pas parler'' .
Ce motif de la peur, comment Ronsard s'affaiblit, la crainte au 16ème siècle est quelque chose de
féminin, l'homme est toujours victime de la femme, idée théologique à la base d'Adam et Eve.
Sonnet I, 16
Un sonnet qui représente Hélène et sa cousine Diane et il raconte dans son sonnet un événement
douloureux qui lui est arrivé, c'est un poème de circonstance qui raconte une anecdote, ce texte à un
caractère humain qui parle d'une souffrance que tout le monde aurait pu vivre.
Dans les 2 quatrains, on a 2 jeunes filles en fleurs qui sont comme le double de l'autre, un jeu très
picturale, le poète joue sur ce redoublement de la beauté, la beauté est intensifiée par le
redoublement, la beauté d'Hélène est hyperbolisée par celle de sa cousine.
La 2ème strophe brise le
tableau, les 2ers fait un éloge de la cousine et dans les 2 vers suivants on un a blâme d'Hélène, la
2ème strophe casse la belle harmonie du début.
Le sizain, on est dans la critique, dans le ressentiment, une attaque contre Hélène et qui débouche
encore une fois sur le fiasco du poète qui n'arrive plus à parler, l'aphasie ; ce qui est intéressant ici
ce sont les effets de double et de dédoublement.
Jeu entre le sujet et l'objet.
On est dans la fusion, situation ''fantasmatique'' du poète, fantasme du poète qui aimerait être en
fusion avec Hélène, fantasme masculin de l'homosexualité féminine.
Représentation spéculaire (tout
ce qui a en rapport avec le thème du miroir), le 2ème vers intensifie les 2 beautés des 2 jeunes
femmes à l'aide d'une comparaison, comparaison mythologique Aurora : déesse du jour et Hélios,
dieu du soleil, effet d'enchâssement : ''te regardant'' , chiasme, Hélène enchâsse sa cousine, on a un
parallèle (ABBA).
Idée de l'aurore de la naissance du jour mais éclipsée par l'image de la femme
aimée.
La 1ère image, celle des fleurs, métaphore qui s'ajoute à la comparaison, une métaphore très
traditionnelle, la femme comparée aux fleurs ; pléonasme ''d'un même teint pareil'', ça souligne la
similitude entre les 2 jeunes femmes, on a une démarche tout à fait platonicienne, c'est une
démarche qui tend à la réduction du 2 à l'un, ''2 fleurs d'un même teint pareil'', pour les gens de la
Renaissance, la beauté c'est l'unité, la perception de la beauté est synthétique.
Le 4ème vers on a une intensification de ces fleurs, image du mouvement, pas seulement des fleurs
mais image aussi de la floraison, élévation ''croissant en beauté''
2ème quatrain, le tableau se casse, 2ers vers consacrés à Diane : un éloge pétrarquiste, une mise en
valeur de la cousine avec une accumulation d'adjectifs qui fait de Diane un être parfait '' chaste,.
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