ROMANS NATIONAUX (Les). Erckmann-Chatrian

ROMANS NATIONAUX (Les).

C’est sous ce titre que les écrivains Erckmann-Chatrian (Emile Erckmann [1822-1899] et Alexandre Chatrian [1826-1890]), réunirent une dizaine de romans et de nouvelles publiés par Hetzel en édition populaire, avec le plus grand succès. Sous cette forme, parurent, abondamment illustrés, les ouvrages suivants : Histoire d'un conscrit de 1813 et sa suite : Waterloo (1864). Comme tant d’autres romans d’Erckmann-Chatrian, c’est, avec beaucoup de vérité, la description des troublas que la guerre apporte dans la vie quotidienne. C’est l’histoire de Joseph Bsrtha, apprenti chez un vieil horloger de Phalsbourg, dont -le bon sens saura faire face aux événements les plus écrasants. Contraint de quitter sa cousine Catherine dont il est épris, il aura, sur le champ de bataille, la vision de l’Empereur « calme, froid, comme éclairé par le reflet des baïonnettes ... Rentré dans ses foyers après Leipzig, Joseph épouse Catherine : c’est la paix (et la réaction légitimiste). Mais voici l’Aigle qui débarque : l’ancien conscrit reprend le sac, et cela nous vaut, avec un tableau complet de la Restauration de

1814, le récit strictement militaire des marches

et contremarches qui aboutirent à Waterloo. -Madame Thérèse ou Les volontaires de 92 (1863). Mme Thérèse, vivandière de l’armée de la Moselle, laissée pour morte après la bataille d’Anstatt, a été recueillie et sauvée par un brave médecin allemand, le Dr Jacob. L’auteur évoque à la fois un glorieux épisode de la guerre pour la liberté où les 30.000 volontaires de Hoche affrontaient les 80.000 hommes de Brunswick, et l’irrésistible cheminement de l’amour au cœur d’un célibataire endurci, thème qui sera repris dans l'Ami Fritz. - Pourquoi Hunebourg ne fut pas rendu : courte nouvelle relatant un épisode de