ROMAN DE BRUT (le) de Wace (résumé & analyse)
Publié le 07/11/2018
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Tandis qu'Uther triomphe en Galles des Irlandais et que l'apparition d'une comète en forme de dragon lui prédit la gloire de son lignage et lui donne son surnom de « Pendragon », Aurèle meurt empoisonné. Devenu roi, Utherpendragon, follement épris d'Ygerne, duchesse de Tintagel, réussit grâce à Merlin à coucher avec elle et engendre Arthur. Il épouse peu après Ygerne. À la mort d'Uther, qui périt empoisonné après avoir remporté une ultime victoire sur Oeta, fils d'Henguist, Arthur devient roi (v. 6 469 9 004).
VI. L'histoire du règne d'Arthur, dans le Brut, débute par une série d'expéditions contre les ennemis héréditaires - les Saxons, les Pictes - et de guerres de conquêtes (l'Irlande, l'Islande, etc.). Wace situe dans la période de douze ans de paix qui s'ouvre ensuite l'invention de la Table ronde et le déploiement des aventures merveilleuses où s'illustre la chevalerie arthurienne. Poursuivant ses conquêtes, Arthur envahit la Gaule (« fief» de l'Empire romain), triomphe de son roi, Frolle, en combat singulier et se fait couronner à Paris.
ROMAN DE BRUT (le). Récit en vers, en forme de chronique, de Wace (seconde moitié du xiie siècle), achevé en 1155 et conservé par dix-huit manuscrits.
En près de 15 500 octosyllabes, le Roman de Brut est une « translation » (une adaptation en langue française) de l'Historia regum Britanniae (1137) de Geoffroi de Monmouth, rédigée à l'intention d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine. Même si elle respecte assez fidèlement la trame narrative et les données de sa source, l'adaptation de Wace est à plusieurs titres un texte fondateur. Inaugurant en français le genre de la chronique, elle pose les jalons d'une écriture de l'Histoire. Elle vulgarise, à l'intention d'un public laïque, les principaux personnages et motifs de ce qui deviendra la \"matière de Bretagne\". Elle circonscrit l'espace-temps de référence à partir duquel s'élabore en amont, avec le Roman d'Énéas (anonyme, 11551160) et le Roman de Troie (1160-1165) de Benoît de Sainte-Maure, une histoire des origines troyennes de l'Occident tandis que, prenant le relais, le Roman de Rou (1160-1184), de Wace, et la Chronique des ducs de Normandie, de Benoît de Sainte-Maure, poursuivent jusqu'à l'aube du xiie siècle l'histoire confondue de la civilisation occidentale et de l'Angleterre normande.
«
de
Beno ît de Sainte-Maure, une his
toire des origines troyennes de l'Oc ci
dent tandis que, prenant le relais, le
Roman de Rou (116 0-11 84), de Wace, et
la Chronique des ducs de Normandie, de
Ben oît de Sainte-Ma ure, poursuivent
jusq u'à l'aube du xne siècle l'histoir e
conf ondue de la civi lisation occiden
tale et de l'Angleterre normande.
1.
Le Prologue signé, comme l'Épilogue, « mais
tre Wace », défini t le thème et la structure du
récit : l'his toire, ordonnée selon le tem ps chr oni
que, des rois bretons.
Suit un bref rappel de la
chu te de Troie, du dép art d'Énée, de la fondati on
de Rom e, et de la na issance de Brut [Brutus], un
desce ndant d'Énée qui, tuant acciden tellemen t
son père, do it s'exiler (v.
1 14 8).
Il.
Au term e d'une expédition fertile en
exp loits guerriers qui le mène de la Grèce à l'ile
d'Albion, Brut, aidé des Troyens qui l'ont su ivi,
conquiert l'ile en triom phant des géants qui la
peuplen t.
Il donne à cette terre son nom : Bre
tagne (v.
149 1 250).
Ill.
Wace relate ensuite les règnes des succes
seurs de Brut en s'attardant sur les amours adul
tères de Loc rin et d'Hestrild, sur l'histoire du roi
Lear et de sa fille Cordelia .
sur les campagnes
victorieuses de Belin et de Brennes qui m etent
Ro me à sac.
Sous le règne de Cass ibellan débu te
la longue période de la domi nation romaine
(v.
1 25 13 826).
IV.
Le récit des deux inva sions successives de
l'ile par jules César ainsi que par ses successeurs
et des luttes des Bretons contre les Romains et
contre les Pictes et les Scots fait alterner scènes
d'amba ssades et de comba ts, relations de trahi
sons, luttes acharnées de success ion.
Cette
période s'achève sous le règne de Cons tantin
avec le retrait définitif des Romains (v.
3 827
6 468).
V.
La mort de Const antin ouvre une nowelle
période de troubl es.
Son fils Constant aban
donne le pouvoir au Gallois Vortigern qui le fait
assass iner.
Les deux frères de Constant, Aurèle
et Uther, s'exilent.
Vortigern s'allie avec le Saxon
païen Hengu ist don t il ép ouse la fille.
Hengu ist
se déba rrasse par tra1trise des princi paux chefs
bretons.
Chassé par le Saxon, Vortigern (épisode
de la tour aux deux dragons) fait appel à Merlin ,
dont Wace relate la nai ssance diabolique et les
dons de prop hétie.
De retour en Grande-Br eta
gne, Aurèle met à mort Vortigern puis Henguis t.
Sous son règne, Merlin transport e par magie
depuis l'Irlande les pierr es de Stonehe nge (la
« carole des géants »).
Tandis qu'Uther triomphe
en Galles des Irlandais et que l'apparition d'une
comète en forme de dragon lui prédit la gloire
de son lignage et lui donne son surnom de
« Pendr agon », Aurèle meurt empoisonné.
Deve nu roi, Uth erpendr agon, follemen t épr is
d'Ygerne, duchesse de Tintagel, réussit grâce à
Merlin à coucher avec elle et engendre Arthur.
Il
épouse peu après Ygerne.
À la mort d'Uther, qui
pér it empoisonné après avo ir remport é une
ulti me victoire sur Oeta, fils d'Henguis t, Arthur
devien t roi (v.
6 469 9 004).
VI.
L'his toire du règne d'Arthur , dans le Brut,
débu te par une série d'ex pédi tions contre les
ennemis héréditaires -les Saxons, les Pictes -et
de guerres de conquê tes (l'Irlande, l'Islande, etc.).
Wace situe dans la période de douze ans de paix
qui s'owre ensuite l'inventi on de la Table ronde
et le déploiem ent des aventures merveilleuses où
s' illus tre la chevalerie arthurienne.
Poursuivant ses
conquê tes, Arthur envahit la Gaule ( « fief » de
l'Empir e romai n), triomphe de son roi, Fr olle, en
comba t singulier et se fait cour onner à Pari s.
Le
reto ur en Angleterre est marqué par des fêtes
som ptueuses que président le roi et sa femme
Gueniè vre, mais qu'i nterrompt l'arrivée d'ambas
sa deurs romains venus réclamer à Art hur le tri
bu t qu'il doit à Rome.
Sur le conse il de ses
barons, Arthur passe à l'attaque.
Débarquant au
Mon t Sai ntMichel, il tue un redou table géant
puis engage la lutte en Bourgogne (près d'Autu n).
Au terme de batailles très meurtrières pour les
deux camps (y péris sent Keu le sénéchal et
Be doier , le bout eillier du roi), Arthur triomphe
des forces romaines et de leurs alliés païens.
Mais
alors qu'il s'appr ête à ma rcher sur Rome, il
appr end la trahison de son neveu Mordred, qui
s'est empa ré de son royaume et de sa femme.
Lo rs du déba rquemen t en Bretagne, Gawain,
neveu du roi, est tué.
Mordred s'enfuit tandis que
Gueniè vre se réfugie dans une abbaye.
Au cours
de l'ult ime bataille, en Cornouai lles, Mordred est
mis à mort mais périt ég alemen t la majeure parti
de la chevalerie arthur ienne.
Mortellemen t
blessé, le roi se fait transporter dans l'ile d'Aval on.
Wace rappelle, sans prendre partie, la prop hétie
de Merlin sur la survie du roi et la croyance des
Bretons en son éventuel reto ur (v.
9 005-
13 298).
VIl.
La derni ère partie du .récit est consacrée
aux luttes intes tines des Bretons, progressive.
»
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