ROI MIRACULÉ (Le) de Mongo Beti : Fiche de lecture

« et vain effort, ne parviendront qu'à confinner la déchéance de cette civili­ sation en ruine ..

.

A travers l'histoire et les vicissitudes d'une tribu au passé séculaire longtemps tenue à l'écart de toute iniluence étrangère, aujourd'hui en pleine agonie, ce sont les méfaits de la civilisation occidentale en terre afri­ caine que dénonce Mongo beti: pit­ toresques et emblématiques, les deux personnages essentiels de ce roman, le père Le Guen, énergique figure du mis­ sionnaire engagé dans l'action et l'aventure spirituelle, et Essomba Men­ douga, le roitelet aux cent femmes, sont comme le double visage d'une Afrique en quête d'elle-même et de son Identité.

• Alexandre Biyidi, dit Monge Beti Œza Boto pour certaines œuvres), est né en 1932 au Cameroun.

Le Roi miraculé est le quatrième roman d'un cycle roma­ nesque dans lequel l'auteur pourfend les ravages du oolonialisme IVüle cruelle.

1954; Le Pauvre Christ de Bomba, 1956, Mission tenninée, 1957).

Proche en cela de René Maran Œatouala*), son prédé­ cesseur, il déplore le choc de deux cul­ tures étrangères l'une à l'autre, dont l'af­ frontement ne peut que oonduire à l'ef­ fondrement de la civilisation africaine.

• A partir de 1974, avec Remember Ruben et la Ruine presque cocasse d'un poli.chineUe !Remember Ruben ll.

t979l, l'œuvre s'inscrtra dans ce qu'on pourrait appeler un deuxième âge de la littéra­ ture noire nationale: après le temps des revendications et de l'anticolonialisme vient celuJ de l'indépendance et de ses déceptions.

Comme Amadou Kourouma dans Les SoleUs des Indépendances ou Sembene Ousmane dans Le Mandat.

Monge Beti dénonce la corruption et l'in­ cohérence d'une société africaine inca­ pable d'assumer son indépendance.

ÉDITION, Mongo Betl, Le Rot mtrocuU, Buchet­ Chastel.

1977.

E'I\IDES , Synday-0.

Anozle.

�du roman oiHcatn.

Aubier-Montal�e.

1970 .

Fernand o Lambert, • Mongo Betl : la dialectique du tragique et du comique •.

dans UttérotUI'es ultromorines d4 14ngue françoise, Naaman·Sherbrooke.

1974.

Roger Chemin.

L'lmo gln. »