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Robin des Bois

Publié le 22/02/2013

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Si les historiens ne croient pas à la véracité des exploits de Robin des Bois, du moins cherchent-ils à comprendre l' importance que revêt la mention d'un tel héros à la transition des xiie et xiiie siècles. En effet, il se pourrait que Robin des Bois ait été le meneur d 'un groupe de paysans affamés, occupant illégalement ce territoire seigneurial par excellence qu 'était la forêt médiévale anglaise.

« La forêt, au Moyen Age, faisait peur ; elle n'était pas seulement un lieu de chasse où lon risquait de rencontrer loups et sang liers, autant que des bandits de grand c h emin, on la co nsidérait aussi comme une sorte de bout du monde maléfique.

Aussi Robin des Bois porte+il dans son nom même les attributs de la rude sse et de la marginalité.

La colère du prince Jean Hier encore cette canaille de Locksley m'a tué ce bon Godfrudplumdie et toute sa com­ pagnie de guerriers.

Mes collecteurs d' im­ pôts n'osent plus sortir ; dès qu'ils mettent le nez dehors c'est pour recevoir une volée de ces satanées flèches noires! Mes coffres se vident.

Systématiquement nos patrouilles se font prendre en embuscade ; c'est tout juste si nous récupérons quelques chevaux.

( ...

)Ce Robin , je vous le dis, est sur le point de lever une armée puissante qui, si nous ne l'arrêtons pas tout de suite.finira par nous détruire.

Le peuple en a fait son héros et tous le rejoignent.

On m'a rapporté que déjà le bougre de coquin avait réussi à réunir la moitié de la rançon de Richard.

Traduction de Pierre Dubois Robin sauveur du roi Waldemar Fitzurse ! s' écria-t-il d'un air surpris.

Et quel motif a pu porter un homme de ton rang et de ta naissance à un tel acte de scélératesse ? ( ...

)Le lion, dit Richard avec fierté, ne se repaît pas des cadavres qu'il rencontre.

Je te donne la vie sans que tu me la demandes, mais à condition que tu quitteras l'Angleterre sous trois jours, que tu iras cacher ton infamie dans ton château de Normandie, et que jamais ta bouche ne parlera du prince Jean comme complice de ton attentat .

Si l'on te trouve en Angleterre après le délai que je t'accorde, tu seras puni de mort ; et si jamais tu dis un mot qui puisse compromettre l'honneur de ma mai­ son, le sanctuaire même ne te mettra pas à l'abri de ma vengeance ; je te ferai pendre sur la tour de ton château, pour servir de pâture aux corbeaux.

Locksley, je vois que vos gens ont pris les chevaux des brigands qu'ils ont vaincus ; qu 'on en donne un à ce chevalier et qu'on le laisse partir.

- Si je ne jugeais , dit Locksley, que la voix de celui qui me parle a droit d 'ex iger l'obéissance, j'enverrais à ce scélérat une flèche qui lui épargnerait la fatigue du voyage.

- Ton cœur est véritablement anglais, Locksley, dit le chevalier Noir.

Tu ne te trompes pas en croyant que j'ai le droit à ton obéissance.

Je suis Richard, roi d'Angleterre.

( ...

) -Ne me nomme z plus Locksley, mon souve­ rain.

Mon maître a le droit de connaître mon véritable nom, un nom qui, je le crains, n'a que trop souvent frappé ses oreilles.

Je suis Robin Hood, de Laforêt de Sherwood .

- Ah, ah ! s'écria Richard , le roi des out­ laws, le prince des bons compagnons ! Et qui n'a pas entendu prononcer ce nom ! il est parvenu jusqu'en Palestine.

Mais sois assuré , brave Robin Hood, que rien de ce que tu as pu faire pendant mon absence et dans ces temps de troubles ne sera jamais allégué contre toi.

Ivanho é, Walter Scott Little John, conseiller de Robin Robin Hood, as-tu dans ta troupe un ami , qui, ne se bornant pas à te donner des conseils, prétend diriger tous tes mouve­ ments, et paraît mécontent quand tu marches à ta volonté et non à la sienne ? -Oui, sire : tel est mon lieutenant Little John, qui est absent en ce moment pour une expédition sur les frontières d'Ecosse ; et j'avouerai à votre majesté que la liberté de ses avis m'a quelquefois déplu ; mais je n'ai jamais conservé une heure mon ressenti­ ment contre lui, parce que je sais qu'il n'a en vue que le bien de son chef et l'utilité générale.

Traduction de Defauconpret Le roi Richard joint les mains de Robin et de Marianne NOTES DE L'ÉDITEUR « Le xve siècle est une période maigre de la littérature anglaise.

Le Moyen Age a produit avec Chaucer ce qu'il pouvait donner de mieux.

Des successeurs médiocres se contenteront de l'imiter en des œuvres abondantes et sans génie.( ...

) Mais le s œuvres les meilleures que !'on puisse mentionner à cette époque sont anonymes.

Ce sont les poèmes dit s populaires qui se forment autour de la légende de Robin Hood (ces ballades ne sont point des poèmes à forme fixe, mais des chansons populaires de rythme variable).

» Aurélien Digeon, Histoire illustrée de la littérature anglaise, Didier, 1947.

aventures dans lesquelles la chasse joue un rôle infime ».

T.

F.

Delagrave, Laffont, 1968.

« La tradition populaire de la fin du XVIe siècle et du sièc le suivant insiste sur une aventure particulière : Robin Hood rencontre un boucher, le provoque, est battu par lui, et l'enrôle dans sa bande.

L'amour et la connaissance de la forêt, le désir du braconnage (les vieilles lois normandes prévoyaient la bastonnade et même la mort pour ceux qui osaient chasser le cerf en bande) sont, dans les récits de cette époque, complètement oubliés.

Le nom de Robin des Bois n'évoque plus que d 'étonnantes 1, 2, 3 lith ogra phies de W .

Crane , Ja ck éd., New York.

vers 1890 / biblio.

de !'Heure Joyeuse « Il ne faut pas s'y tromper : Robin des Boi s est révolté, mais c'est au service du roi.

Il dépose les armes au pied du trône restauré.

» Jacques Cabau, préface à Ivanhoé, Rencontre, 1962.

« Robin Hood est bien plus attachant que le capitaine Laroque de Cervantès , et que tous les faibles pastiches de ce personnage ingénieux.

» Charles Nodier, La Quotidienne , 31décembre1831.

ANONYME OS. »

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