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Robert MALTHUS : Essai sur le principe de population

Publié le 24/09/2012

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Le malthusianisme primitif, tel qu'il fut proposé par Malthus, n'enfreignait pas la doctrine chrétienne, puisqu ' il s'en tenait à la continence. En revanche, le néo-malthusianisme, en préconisant l'utilisation de moyens contraceptifs, souleva et provoque encore des débats passionnés. A la fin du XIXe siècle, cette tendance vit le jour en Angleterre, aux États-Unis et dans les pays scandinaves.

« Pho10 Tallandier L'Essa i sur le Prin­ cipe de Population esr la première grande étude consacrée à la démo graphi e.

En Angle/erre , enrre 1700 etl800, la po­ pulati on avait prati­ quement doublé, pas­ san/ de cinq à neuf millions, une pro­ g ression qui fut de loin la plus forte de tout e /'histoire bri­ tannique.

Malthu s Le livre Le diagnostic P asteur anglican et économiste, Thomas Robert Malthus (1766-1834) n'est resté célèbre que par sa doctrine de la po­ pulation , expliquée dans son ouvrage Essai sur le principe de population (1798).

En pleine révolution industrielle, et même si les effets néfastes des excès de population avaient déjà été dé­ noncés , personne avant Malthus n'avait préconisé la limitation des naissances.

Traditionnellement, et depuis des millénaires , la croissance de la population était bloquée "naturellement" par les mauvaises conditions de vie et de santé, par les famines, les guerres et autres épidémies.

Mais cette régulation n'avait plus cours dans les pays industrialisé s, grâce notamment aux progrès de la médecine.

Les populations croissaient dans des proportions dramatiques.

Malthus démontra que la croissance de la popula­ tion était géométr ique (2, 4, 8, 16, ...

) alors que les ressources alimentaires ne croissaient qu 'en progression arithmétique (2, 4 , 6, 8, ...

).

Cette disproportion avait pour conséquence la pau­ vreté croissante des classes déjà défavorisées , et la menace de graves troubles sociaux.

Le remède P our tenter de maîtriser 1 'acc roissement démographique, Mal­ thus proposa la limitation volontaire de la natalité.

Libéral et individualiste convaincu, il estimait que cette restriction devait être volontaire, donc individuelle, et non autoritaire, imposée par les autorités.

Il fallait retarder l'âge du mariage, jusqu'à ce que les époux soient en mesure d'assurer la subsistance de leurs en­ fants, et pratiquer la continence.

Mais ce souhait, irréaliste, ne fut pas entendu.

Bien qu'hostile à toute ingérence de 1 'État, Mal­ thus proposa alors de freiner l'assistance aux gens pauvres et d'abolir la législation anglaise (poor laws) allant dans ce sens.

Ce malthusianisme fut bien accueilli par les classes dirigeantes anglaises, mais il fut combattu par les socia listes (Fourier, Proud­ hon, Marx, etc.) ; pour eux, la cause de la misère devait être re­ cherchée dans la propriété privée, et 1 'oligarchie trouvait là un moyen de ne plus satisfaire à ses obligations de charité.

Mais le malthusianisme fut aussi combattu par les risques qu' il comporte d ' une sorte d'euthanasie passive et même de génocide.. »

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