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RINCONETE ET CORTADILLO

Publié le 01/11/2015

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RINCONETE ET CORTADILLO

 

 L’une des meilleures Nouvelles exemplaires  de Miguel de Cervantes

 

Saavédra (1547-1616), composée entre 1601 et 1604. On en connaît une seconde version avec

quelques variantes qui ne portent que sur la forme, trouvée dans un manuscrit appartenant au cardinal Nino de Guevara. Sur la route qui va de Castille en Andalousie, deux jeunes vagabonds, Rincôn et Cortado, se rencontrent à la porte d’une taverne. D’un coup d’œil, ils se reconnaissent du même acabit : échangeant avec une gravité toute espagnole leur nom et qualités (tricheur l’un, chapardeur l’autre), ils décident de devenir amis et scellent leur alliance en dépouillant un imprudent muletier qui se laisse entraîner à faire le troisième dans leur partie de cartes. Sans soupçonner la véritable profession de ses deux partenaires, le muletier voudrait leur reprendre son argent, mais les autres n’hésitent pas à se servir de leurs armes. Ayant trouvé place dans une diligence qui se rend à Séville, pour n’en pas perdre l’habitude ils font main basse sur une valise appartenant à un Français voyageant en leur compagnie. Arrivés à Séville, après une brève enquête judiciaire, ils deviennent commissionnaires et Cortado inaugure son nouveau métier en volant la bourse d’un sacristain. Mais un autre garçon qui a observé la scène, Petit-Crochet, les avertit que pour voler sur la place de Séville, il faut passer par la douane du senor Monipodio, c’est-à-dire s’inscrire sur les registres de la société secrète des ruffians de Séville. Accompagnés de Petit-Crochet qui les instruit des rites et des statuts de l’honorable association (dont il énumère les ramifications parmi les policiers et les truands, les mendiants et les clercs), les deux vauriens se présentent à Monipodio. Celui-ci, après les avoir examinés, les accueille dans la confrérie sous les noms de Rinconete et de Cortadillo et les exempte du noviciat réglementaire. Tandis que se célèbre l’admission des deux nouvelles recrues, un policier vient réclamer la bourse du sacristain : Cortadillo la lui remet, ce qui lui vaut de la part de Monipodio l’appellation de « bon ». Puis nos deux garnements participent au dîner offert par les dames à leurs souteneurs, dîner interrompu par l’arrivée de la prostituée Cari-harta qui vient se plaindre des mauvais traitements que lui fait subir l’entremetteur Repolido. Monipodio promet de faire justice, tandis que les femmes ici 'présentes se complaisent à rappeler à la prostituée les preuves d’affection que lui a données son ami. Mais voici Repolido en personne : vexé par l’attitude narquoise de ses « confrères », il s’apprête à provoquer une bagarre générale, lorsque Cariharta accourt se réfugier dans ses bras.

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