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Richard II [William Shakespeare] - résumé et analyse.

Publié le 14/05/2013

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Richard II [William Shakespeare] - résumé et analyse. 1 PRÉSENTATION William Shakespeare Le dramaturge anglais William Shakespeare est ici représenté sur une gravure réalisée par Martin Droeshout en 1623 et qui figure sur la couverture de la première édition (le First Folio, ou « premier folio «) des oeuvres complètes de l'auteur. Chris Hellier/Corbis - résumé et analyse. Richard II [William Shakespeare], drame en cinq actes en vers de William Shakespeare, publié en 1597. C'est la première des « histoires « composant ce qu'on appelle communément la seconde tétralogie, mise en chantier par le dramaturge à partir de 1594-1595, et destinée à couvrir, en amont des événements représentés dans la première tétralogie (du premier Henri VI à Richard III), l'origine de la sanglante guerre des Deux-Roses, ayant opposé autrefois les familles de Lancastre et de York. Les inquiétudes politiques liées à la vieillesse d'Élisabeth I re et à sa succession redonnent une actualité à ces querelles médiévales dans la rétrospection desquelles le présent troubl&...
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« La désolation de la reine, captivée par le « malheur sans nom » qu'elle sent autour d'elle se développer et qu'aucune explication rationnelle ne saurait rectifier, laisse entendre les résonances à la fois métaphysiques et intimes que le drame suggère, au delà de l'enchaînement tragique des origines de la guerre civile.

Le personnage de Richard frappe, en effet, par un consentement singulier à son propre destin, qui semble le creuser d'une irrémédiable mélancolie, dès lors que ses fautes ont porté atteinte à la cohésion même du monde, à savoir le Temps et ses continuités nécessaires.

Il devient, tout au long du parcours qui va de son abdication à son meurtre quasi suicidaire, ce roi d'abandon, fasciné par la bouffonnerie de la Mort, par les vanités et illusions auxquelles elle laisse railleusement les humains s'adonner sur le théâtre du monde.

Le « lourd fardeau » de la royauté le fait buter au plus secret de lui-même sur un divorce identitaire, sur une impossibilité de se dire non seulement roi, mais sujet de soi-même, qui explique ses aberrations de comportement (lorsqu'il affronte en termes hautains la contestation de Bolingbroke… et lui cède immédiatement), et qui lui fait, en un geste spectaculaire à l'acte IV, briser le miroir qu'il a demandé — signe de toutes les fragilités et, en dernière instance, du néant désirable qui seul demeure. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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