Rhinoceros complémentaire
Publié le 26/02/2015
                             
                        
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                                                                    Marqué par le symbolisme, il publie, en roumain, un premier recueil de vers ( Élégie  
pour  êtres  minuscules,   1931),  puis   de  nombreux   articles  dans   des   revues,  où  il   témoigne  de  
son   attirance   pour   le   futurisme   et   le   surréalisme.
                                                            
                                                                                
                                                                      Un   essai   incendiaire   contre   les  
ronronnements   de   la   littérature   roumaine   et   contre   toutes   les   formes   de   conformisme  
( Non,   1934)   lui   vaut   la   notoriété   dans   les   milieux   intellectuels   qu'il   fréquente   alors   et   où   il  
côtoie,   parmi   d'autres,   Cioran   et   Mircéa   Eliade.
                                                            
                                                                                
                                                                      En   1935-1936,   il   publie   également   les  
fragments d'une biographie parodique et polémique de Hugo ( Hugoliade,   reprise en 1982).
                                                            
                                                                                
                                                                    En  
1938,   ne   supportant   plus   le   climat   créé   par   la   montée   du   fascisme   en   Roumanie,   et   ayant  
obtenu une bourse pour préparer, à Paris, une thèse   sur «   les thèmes du péché et de la mort   »  
dans la poésie française depuis Baudelaire,  il quitte Bucarest .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Après la guerre, il travaille à Paris comme correcteur dans une maison d'édition, et se lance, à  
la fin des années  1940, dans l'écriture de pièces  qui s'imposent comme des   farces tragiques ,  
«   anti-pièces   »  dans lesquelles le théâtre traditionnel implose véritablement dans l'absurde.
La   première   d'entre   elles   et   la   plus   célèbre,   la   Cantatrice   chauve ,   est   montée   au  théâtre   des  
Noctambules en 1950 par Nicolas Bataille.
                                                            
                                                                                
                                                                    En dépit de l'échec de la pièce qui contrevenait si  
délibérément aux attentes du public, l'auteur est remarqué par André Breton et par Queneau,  
ainsi   que   par   le   critique   Jacques   Lemarchand,   véritable   «   découvreur   »   de   textes,   qui   lance  
ainsi   le   «   théâtre   de   l'absurde   ».
                                                            
                                                                        
                                                                      C'est   en   étudiant   l'anglais   que   Ionesco   a   été   frappé   par   la  
banalité   du   discours   de   la   méthode  Assimil   (le   titre   initial   de   la   pièce   était   l'Anglais   sans  
peine ), dont il nourrit les répliques de ses personnages   : au lever du rideau nous nous trouvons  
chez   les   Smith,   parangons   de   la   petite   bourgeoisie   anglaise,   recevant   leurs   amis   Martin.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Commence alors une inénarrable  conversation de sourds ,  un échange de lieux communs où le  
dialogue   se   dérègle   inexorablement,   en   exhibant   l'arbitraire   de   la   convention   sociale   :   la  
semaine   ne   compte   plus   que   trois   jours,   le   réel   s'effondre,   et   un   capitaine   des   pompiers  
intervient pour éteindre un incendie qui n'existe pas, sous l'œil de la bonne exaltée.
                                                            
                                                                                
                                                                    À la fin de  
la pièce, quand tous les personnages semblent frappés de folie et de psittacisme, pris dans la  
machine   infernale   d'un   langage   subverti   dans   son   usage,   un   noir   interrompt   l'action,   qui  
reprend alors, les Martin se retrouvant cette fois dans la position des Smith.
                                                            
                                                                                
                                                                    On a pu parler là  
d'«   anti-pièce   », tant les catégories habituelles du théâtre semblent mises à mal   :  plus d'action  
à proprement parler, des personnages inconsistants, un dialogue qui piétine .
                                                            
                                                                                
                                                                     Le titre d'ailleurs  
qui   n'a   d'autre   rapport   avec   la   pièce   que   la   simple   mention   d'une   comparse   qui   n'apparaît  
jamais, traduit bien la radicalité du projet de Ionesco   : exhiber le non-sens en mettant en crise  
le langage et la pensée..
                                                                                                                    »
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