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RÊVERIES DU PROMENEUR SOLITAIRE (Les) de Jean-Jacques Rousseau

Publié le 18/11/2018

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RÊVERIES DU PROMENEUR SOLITAIRE (Les)

Jean-Jacques Rousseau. Journal intime, 1782. Écrit en 1776-1778.

 

Ses promenades dans la banlieue parisienne, le sentiment de la nécessité d’une réforme morale personnelle, la relation de son accident à Ménil-montant (où un chien l’avait violemment renversé) sont pour Rousseau l’occasion de récits subjectifs traduisant une quête intérieure ; ils alternent avec l’évocation des moments de bonheur connus à l’île de Saint-Pierre, où le sentiment de la nature permet de se perdre dans la rêverie, et avec le souvenir de Mme de Warens, à qui Rousseau consacre la «Dixième Promenade », restée inachevée. En organisant contre lui un «complot», les hommes ont chassé Rousseau de la société; mais il va trouver dans Les Rêveries l’occasion de répéter son innocence foncière et de dévoiler la sincérité de son cœur. Surtout, la société a faussé son univers. Rousseau va donc

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« Les Rêveries du promeneur solitaire de ROUSSEAU Les Rêveries consacrent une nouvelle fois, après Les Confessions, la place novatrice accordée au « moi » dans uneœuvre littéraire.

C'est toute une nouvelle sensibilité qui se libère et dont se réclameront les successeurs deRousseau.C'est dans la propriété du marquis de Girardin, à Ermenonville, Ile-de-France, que Rousseau, pauvre et solitaire,entreprit la rédaction des Rêveries.

C'est là qu'il fut enterré. A la fin de sa vie, Rousseau, désormais en retrait de la société, évoque avec sérénité quelques épisodes intenses deson existence. Contexte Rousseau compose ces dix promenades à la fin de sa vie, après en avoir fini avec les critiques dont il avait étévictime en rédigeant les Confessions et les Dialogues, et alors qu'il attend sereinement la mort.

Elles évoquent seslongues promenades quotidiennes dans la campagne autour de Paris, ses souvenirs, ses méditations, et constituentun examen de sa vie et de sa conduite.

Cette oeuvre inachevée a eu une influence considérable sur la littératureromantique notamment. Résumé Dans la première promenade, Rousseau décrit sa situation actuelle : "Me voici donc seul sur la terre n'ayant plus defrère, de prochain, d'ami, de société que moi-même." La deuxième promenade expose l'objet de ses Rêveries.

Ellenous décrit également une chute qu'il a faite et qui lui donne l'occasion de disserter sur la vieillesse et la mort.

Latroisième promenade révèle toute son amertume quant à la persécution qu'il a subie.

Il s'est cependant résigné à lasolitude et à la patience.

La quatrième promenade est consacrée à une réflexion sur le mensonge.La cinquième promenade, la plus célèbre, est aussi la plus caractéristique des Rêveries.

Rousseau y évoque les joursheureux au milieu de la nature et définit la notion de "rêverie".

Dans la sixième promenade, il conclut qu'il n'est pasfait pour la vie en société.

La septième promenade est un hymne à la nature et un éloge de la botanique.

Lahuitième promenade est un nouveau retour sur les événements malheureux de sa vie, sur le complot dont il a étévictime et sur l'apaisement que lui apporte la solitude.

Dans la neuvième promenade, Rousseau revient surl'événement pénible qu'a constitué pour lui l'abandon de ses enfants et en explique les raisons.

La dixièmepromenade est inachevée.

Elle comporte, en deux pages, un hommage à Mme de Warens, à l'occasion ducinquantième anniversaire de leur rencontre. HarmoniesEn 1778, quand Jean-Jacques Rousseau rédige encore Les Rêveries du promeneur solitaire, il est au crépuscule desa vie.

Il mourra subitement quelques semaines plus tard.

Celui qui fut à la fois philosophe, théoricien de la politiqueet de la pédagogie, mais surtout auteur d'œuvres radicalement novatrices, renonce à se défendre contre sesennemis pour laisser son esprit vagabonder parmi les souvenirs.

Rousseau, dont l'œuvre autobiographique répond àune exigence de transparence absolue, consacre ses derniers jours à l'évocation des moments révolus dans lesquelsil décèle sa vérité.

Les dix « Promenades » qui constituent le volume ne suivent d'autre ordre que celui dicté par samémoire affective et le rythme de l'écriture. La douceur de converser avec son âmeC'est dans la Ve Promenade que Jean-Jacques Rousseau décrit le dessein de l'ouvrage : consacrer ses derniers joursà s'étudier.

Dans la deuxième, il relate comment un incident (la chute que provoqua la course d'un chien danoistandis qu'il se promenait à Ménilmontant) lui fait entrevoir ce que doit être la mort.

La IIIe Promenade est uneréflexion sur la vieillesse comme préparation sereine à la mort, moment de paix intérieure.

Puis, dans la quatrième,ressurgit un souvenir déjà mentionné dans Les Confessions : l'épisode du ruban volé, associé à une torturanteculpabilité.

Les trois Promenades suivantes (Ve, VIe, VIIe) sont un hymne à la nature.

Rousseau, qui collabora àL'Encyclopédie, botaniste averti autant que passionné, y exprime son sentiment de communion heureuse avec lespaysages suisses.

La VIIIe Promenade rompt brutalement avec le lyrisme des précédentes.

L'auteur, en effet,évoque le complot dont il fut victime.

Mais l'aigreur des Confessions laisse place ici à un détachement que luiautorise son actuelle quiétude.

Avant de rendre un dernier hommage à Mme de Warens, celle qu'il aura toujoursaimée tendrement, il témoigne de son affection pour les enfants et de lu joie que lui procurent les plaisirs les plussimples.

Rousseau, brutalement emporté par la mort, laissera la Xe Promenade inachevée.

Avec Les Rêveries, il lègueun de ses textes les plus émouvants parce que le plus sincère. 1 • LE CONTEXTE Après l'interdiction de ses Confessions, Rousseau, plus que jamais persuadé qu'un complot, mené par ses ennemisles philosophes, est dirigé contre lui, se réfugie dans la solitude d'Ermenonville et n'écrit plus que pour« converseravec [son] âme ».

Les dix Rêveries du promeneur solitaire, commencées en 1776, poursuivies jusqu'à sa mort, en1778, sont une méditation mélancolique et sincère en même temps qu'une quête pré-romantique du bonheur dans lesouvenir, la nature et l'écriture, « le rêve d'un rêve », qui influencera Chateaubriand, Nerval, Baudelaire et toute lasensibilité du xixe. 2 • LE TEXTE. »

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