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Résumés commentés de Bel-Ami de Maupassant

Publié le 16/03/2020

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involontairement son infériorité. Le lecteur l’a vu se venger de ses chefs de la compagnie du Nord, puis de Charles Forestier, son supérieur hiérarchique à La Vie Française. Lui-même dira d’ailleurs : « Je ne pardonne jamais » (p. 321). Madeleine n’a certes aucunement cherché à traiter le héros avec hauteur, elle sait trop à quel point l’orgueil viril est susceptible pour commettre ce type de maladresse à l’égard d’un homme. Mais Du Roy est complexé par rapport à sa femme, or l’erreur qu’il vient de commettre en se dupant lui-même sur la nature de leur mariage lui prouve qu’il est moins mûr et moins fin, à ce stade du roman, que son aller ego féminin.

Un malentendu comme ressort dramatique

Au chapitre I, 6 (pp. 115 à 117), quand Georges avait déclaré à Madeleine son prétendu amour - en fait motivé par son appétit charnel et son grossier désir de vengeance envers Forestier —, elle l’avait repoussé avec intelligence, franchise et finesse : de quoi désarçonner notre hussard et l’obliger à remettre les pieds sur terre. Elle avait fait preuve aussi d’un grand cynisme, car elle aurait dû être choquée par l’ingratitude de Duroy à l’égard de Charles : il faut être fort malhonnête pour vouloir coucher avec la femme d’un ami, a fortiori quand ce dernier vous a procuré un emploi. Au heu de cela, Mme Forestier avait proposé

(en 1874, Duroy faisait partie des troupes destinées à protéger la sécurité des colons installés depuis 1871) ou la référence à des phénomènes sociaux comme l’organisation des chemins de fer1 ou l’essor du journalisme confirment le balisage et l’identification.

Enfin, le lecteur qui connaît la vie de Maupassant (cf. « Biographie », pp. 14 à 18) ne peut s’empêcher de penser que l’écrivain a puisé dans sa propre expérience son inspiration et ses informations. S’il est clair que Bel-Ami n’est pas une autobiographie et que Georges n’est pas Guy de Maupassant - ce dernier méprise assez son héros ! -, la connaissance intime qu’avait l’auteur des milieux journalistiques et mondains, comme de la vie parisienne ou de l’Algérie, renforce la vraisemblance de l’œuvre.

Une première étape dans la quête

Les vingt-trois premiers paragraphes du roman présentent la situation initiale du récit : Georges Duroy rêve de fortune et de femme mais ignore comment se les procurer. Il se livre à une sorte de course, dynamique jusqu’à la brutalité : cette frénésie chez un promeneur désœuvré peut paraître paradoxale, mais elle exprime clairement l’idée que l’énergie du héros tournant à vide ne demandera qu’à être employée intelligemment. Duroy tourne en rond au sens propre

pas qu’elle était fidèle, seulement qu’elle le repoussait. Il ne l’avait pas compris et avait ajouté avec naïveté : « Cristi, si j’avais trouvé une femme comme vous, avec quel bonheur je l’aurais épousée ! » (p. 117). Quand le héros l’a demandée en mariage, Madeleine l’a mis en garde : « ... il importe, après ce que vous m’avez dit, ,que vous sachiez bien qui je suis, afin de ne pas nourrir plus longtemps la pensée que vous m’avez exprimée, si vous n’étes pas d'un... d’un... caractère à me comprendre et à me supporter.

[... ] Le mariage pour moi n’est pas une chaîne, mais une association. J’entends être libre, tout à fait libre de mes actes, de mes démarches, de mes sorties, toujours. Je ne pourrais tolérer ni contrôle, ni jalousie, ni discussion sur ma conduite. Je m’engagerais, bien entendu, à ne jamais compromettre le nom de l’homme que j’aurais épousé, à ne jamais le rendre odieux ou ridicule. Mais il faudrait aussi que cet homme s’engageât à voir en moi une égale, une alliée, et non pas une inférieure ni une épouse obéissante et soumise » (p. 182).

C’est le héros qui rompt unilatéralement le contrat avec son associée, par sa jalousie posthume envers Forestier, mais en fait, dès le début du chapitre 2, le lecteur s’aperçoit que Du Roy n’a pas compris les termes de l’alliance : la liberté revendiquée par sa femme, dans son esprit à lui, ne signifiait pas la liberté sexuelle en dehors du mariage.

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« Résumés commentés 27 au directeur de La Vie Française comme reporter, de quoi doubler son salaire.

Dans le hall du journal, Georges croise les chroni­ queurs Jacques Rival et Norbert de Varenne.

Forestier lui donne 40 francs, pour louer un habit et venir dîner chez lui, le lende­ main.

Enfin, il lui suggère d'exploiter son pouvoir de séduction pour réussir socialement, car il a vu une prostituée aux Folies­ Bergère prête à consentir un rabais au héros.

Le jeune homme s'offre celte femme, Rachel, pour 20 francs.

1, 2 Le lendemain soir, Madeleine Forestier accueille avec bien­ veillance Duroy ému.

Comme on parle à table de l'Algérie, Georges ose prendre la parole : il connaît le sujet, au point que l'épouse du patron de Forestier, Walter, souhaite lui voir faire une série d'articles.

Elle lui indique même leur titre.

Le directeur · accepte.

La maîtresse de maison incite Duroy à faire la cour à Mme Walter.

li tente de séduire Mme de Marelle, une amie de Madeleine Forestier, à travers sa fillette.

li pense avoir conquis tout le monde.

1, 3 Cette nuit-là, dans sa pauvre chambre meublée de Montmartre, Duroy est incapable d'écrire son article.

De ses .souvenirs d'Algérie, il remonte jusqu'à son passé en garnison de province et chez ses parents.

Il rêve d'épouser la fille d'un banquier ou d'un grand seigneur qui le rende riche.

Le 30 juin, il ne va pas à son bureau, se rend chez les Forestier où Madeleine lui dicte le texte sur l'Algérie, qu'il signe.

Duroy, admiratif, est sous le charme, Mme Forestier lui suggère d'aller voir Mme de Marelle dont elle dresse un portrait engageant.

L'arrivée impromptue du comte de Vaudrec le fait fuir.

l'après­ midi, Walter accepte d'engager Duroy comme reporter à 200 francs par mois de fixe et 2 sous la ligne, il agrée son article, il en attend un autre pour le lendemain.

Le héros découvre les salles de rédaction du journal.

1, 4 Le 1er juillet, Duroy, ivre d'orgueil, voit son article dans La Vie Française.

li va à son ancien bureau pour donner sci démis­ sion, bravant insolemment ses ex-chefs, et pour toucher son mois : 118 francs et 25 centimes.

Mais au journal, Forestier le traite. »

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