Résumé du Barbier de Séville de Beaumarchais

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Figaro 1775 Beaumarchais Profil : Valet pertinent La vie de Pierre Augus­ tin Caron de Beaumar ­ chais est déjà en soi un roman .

Né à Paris le 24 janvier 1732, le futur écrivain doué en tout qui s ' essaiera à mille mé ­ tiers , dont agent secret, triomphe aussi sur scène avec pièces et opéras dont Tarare, mis en mu­ sique par Salieri.

Exilé après la Révolution fran­ çaise , l'essayiste, épisto­lier et mémorialiste meurt sur son sol natal dans ·la nuit du 17 au 18 mai 1799 .

• Moi, j'entre ici, où par la force de mon art, je vais, d'un seul coup de baguette , endormir la v1gl.la.nce, éveiller l'amour, égarer la jalousie, fourvoyer l'intrigue, et renverser tous les obs­ tacles.

Vous, Monseigneur, chez moi, l'habit de soldat , le billet de logement, et de l'or dans vos poches .

• Le barbier de Séville, ou ls.

précs.ution inutile, Li brio Serviteur à ses débuts, Figaro est avant tout un électron libre.

Ainsi lorsqu'on le découvre dans la première pièce de la trilogie à venir, c'est lui le barbier de Séville.

Homme vif, il s 'est libéré de son état de domestique pour se mettre à son compte .

Et c'est tout à fait par hasard qu 'il retrouve son ancien maître, le comte Almaviva, venu de Madrid sur les traces d'une jeune femme qu'il convoite mais gardée au secret par un barbon malin .

Excité par le défi, Figaro décide ni une ni deux d'aider son précédent employeur, et après moult rebondissements comi­ ques, l'entremetteur arrivera à ses fins.

Personnage clé de cette intrigue, Figaro prend néanmoins toute son ampleur dans le second volet que Beaumarchais écrit trois ans plus tard, mais joué seulement en 1784 pour raisons de censure : Le mariage de Figaro.

Là en effet , sous couvert de vaudeville, la pièce montre un Figaro un peu plus cynique qui n'hésite pas à fustiger les privilèges dont jouit la noblesse .

Discours franc et politique plutôt nouveau et moderne dans la bouche d'un personnage de cette époque.

On n'est pas loin de l'esprit révolutionnaire qui grondera quelques années plus tard.

Enfin, dans La mère coupable , qui clôt le cycle en 1792, c' est un Figaro vieilli que l'on retrouve, vingt ans après la folle journée et qui s'est bien assagi, voire qui est devenu un peu trop moralisateur aux yeux de cer­ tains.

Toutefois, Figaro- dont le nom aujourd'hui désigne en argot un coif­ feur ! -, héritier de Scapin d'une certaine façon, reste le porte-parole de l'homme du peuple , enthousiaste et critique, simple mais exigeant.

De plus, il a ouvert la voie à un nouveau type de personnage : le valet qui s'affranchit de sa condition et qui , par sa volonté et l'évolution sociale, peut espérer, non pas encore l'égalité entre tous les hommes, mais la possibilité d'y prétendre .. »