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Résumé de "Si c'est un homme" de Primo LEVI

Publié le 07/10/2010

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primo levi

Primo Levi naît le 31 janvier 1919 à Turin, dans la maison familiale du Corso Re Umberto qu'il conservera jusqu'à sa mort. Il appartient à une famille juive piémon-taise dont l'assimilation dans la société turinoise est ancienne. Son enfance et ses études, sous le régime fasciste, se font dans une certaine insouciance. C'est seulement après son inscription à l'Institut de chimie qu'il doit subir les lois raciales promulguées en Italie en 1938. Sans prendre de précautions particulières, il commence alors à fréquenter des cercles antifascistes. C'est aussi le moment où il fait de nombreuses lectures. Malgré un doctorat de chimie obtenu brillamment en 1941, il ne trouve pas de travail, et quitte Turin pour Milan en 1942. Il adhère alors au Parti d'action clandestin. Après la chute de Mussolini et l'entrée des nazis en Italie, il s'engage plus fermement dans la résistance, mais sans avoir vraiment conscience des risques encourus.

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« La chance se présente soudain, pour le chimiste Primo Levi, avec l'organisation par les autorités du camp d'unexamen de chimie Mais les résultats ne sont pas immédiats : il faut continuer à travailler.

Des moments d'exceptionpermettent néanmoins de se remémorer la langue et le pays natal avant que les bombardements et l'approche destroupes soviétiques, à l'été 1944, ne désorganisent complètement le camp.

Les déportations se font alors plusmassives, et les Allemands procèdent au mois d'octobre à une grande « sélection ».

Non seulement Levi y échappe,mais il est bientôt admis comme spécialiste au laboratoire de chimie Le travail n'y est pas fatigant, il y fait chaud etil est possible de s'y procurer d'innombrables denrées.

Avec Alberto, il passe maître dans l'art du vol.

Le sabotaged'un des fours crématoires de Birkenau et l'exécution d'un détenu soupçonné d'y avoir participé leur font cependantprendre conscience de ce qu'ils sont devenus : les Allemands ont réussi à les transformer en animaux occupés deleurs besoins vitaux, mais dénués de toute fierté. Les troupes soviétiques sont maintenant aux portes du camp : il faut évacuer.

Mais Levi a attrapé la scarlatine : ilest contraint de rester dans le camp, abandonné par les Allemands.

Pendant dix jours, les malades survivent dansdes conditions atroces, jusqu'à la libération du camp, le 27 janvier 1945. Contexte historique, culturel et littéraire I.

Du fascisme italien à l'extermination massive des Juifs d'Europe L'enfance de Primo Levi se déroule dans une Europe emportée par la montée des totalitarismes.

Le fascismemussolinien, en Italie à partir de 1922, et le nazisme hitlérien, en Allemagne à partir de 1933, changent radicalementla face de l'Europe.

La liberté de penser y est de plus en plus restreinte, les libertés fondamentales de moins enmoins respectées ou même simplement reconnues.

Si, dans un premier temps, l'Italie ne promulgue pas de loisraciales, elle suit le modèle allemand à partir de 1938.

L'antisémitisme devient loi, et les Juifs sont exclus des écoles,des emplois, de l'ensemble de la vie sociale. Néanmoins, la société italienne reste relativement tolérante.

Les Juifs ne sont ni arrêtés ni déportés, etméconnaissent par conséquent la réalité de l'extermination commencée dès 1942.

Il faut attendre la chute durégime mussolinien, puis l'entrée des troupes allemandes en Italie du Nord à la fin de 1943 pour que les choseschangent réellement.

Résistants ou Juifs sont alors arrêtés et déportés.

À cette date, le besoin pressant de main-d'oeuvre a entraîné une légère amélioration des conditions de vie dans les camps, et une augmentation de la duréede vie moyenne des déportés.

Les conditions de travail restent atroces, et le rythme des déportations augmentant,celui de l'extermination s'accélère aussi.

Entre janvier 1942 et janvier 1945, on estime le nombre de morts dans leseul camp d'Auschwitz à plus de 1 334 700.

Au plus fort de l'extermination, 12 000 personnes y sont gazées puisbrûlées quotidiennement.

Les deux tiers des Juifs d'Europe et près de la moitié des Tsiganes périssent dans lescamps.

II n'y a qu'une centaine de rescapés à Treblinka, moins de cinquante à Sobibor, et deux à Belzec. Il.

La littérature concentrationnaire Dès la libération des camps, qui s'échelonne entre juillet 1944 (Maïdanek), janvier 1945 (Auschwitz) et avril 1945(Buchenwald, Bergen-Belsen, Ravensbrück), la nécessité de témoigner se fait jour.

Le premier récit d'un survivantest celui de David Rousset, L'Univers concentrationnaire.

Les récits vont alors se suivre et se multiplier. On peut globalement distinguer deux voies.

Celle du témoignage, choisie par Rousset, mais aussi par Robert Antelme,Jorge Semprun, Élie Wiesel ou Primo Levi.

Et celle de la poésie, illustrée en particulier par le poète allemand PaulCelan.

À celui-ci Levi reprochera son obscurité, comparant ses poèmes au râle d'un agonisant.

Sans doute faut-ilopérer une distinction entre les témoignages ou les textes écrits en allemand — c'est le cas des poèmes de Celan—, et ceux écrits dans d'autres langues.

Chez les écrivains de langue allemande, Celan ou encore le prix Nobel delittérature Nelly Sachs, une déchirure intime s'opère entre leur langue et celle de leurs bourreaux.

C'est au seinmême de la langue allemande qu'est vécue cette déchirure.

On comprend alors mieux que la langue et la parolesoient nécessairement déstructurées, obscures.

Cette déchirure intime n'existe ni en français (Rousset, Antelme,Semprun, Wiesel), ni en italien (Levi). Parmi ces témoins, certains se sont cantonnés à l'écriture concentrationnaire, tandis que d'autres, avec plus oumoins de facilité, ont tenté d'acquérir le statut d'écrivain à part entière.

Ce fut le cas de Primo Levi, longtempsconsidéré comme un simple témoin, avant que ses qualités spécifiquement littéraires soient enfin reconnues.. »

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