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René DESCARTES 1596-1650 Le Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences (analyse)

Publié le 01/04/2015

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Les Regulae qui conçoivent la méthode dès 1627-28 et les Méditations (1641) qui fondent une métaphysique définitive.

 

L'accomplissement de la métaphysique a-t-il été atteint suivant une méthode?

 

Bref, méthode et métaphysique se succèdent-elles simplement comme deux moments autonomes de la pensée cartésienne?

 

Marion a répondu positivement à ces questions.

 

Mais il va plus loin en montrant qu'entre les Regulae, donc la méthode, et les Méditations, donc la métaphysique, intervient, moyen terme logique et chronologique, le Discours de la méthode.

 

son empire (à côté de la géométrie ou de la physique).

 

Cependant, peut-on traiter selon la même méthode d'objets scientifiques et d'objets métaphysiques?

 

La quatrième partie du Discours suit-elle les mêmes principes méthodologiques que les cinquième et sixième parties?

 

Ou encore : quelles sont les variations qui existent entre la métaphysique cartésienne énoncée suivant la méthode (1637) et la métaphysique énoncée pour elle-même (1641)?

 

Un certain nombre d'auteurs comme E. Gilson ont expliqué le Discours par les Méditations, texte ultérieur, plus élaboré et qui donnerait donc la clé du Discours.

 

Marion fait remarquer cependant que cette option de conciliation par continuité souffre d'une faiblesse : celle de ne pas suffisamment prendre en compte les différences entre les textes de 1637 et 1641, notamment sur la question de l'erreur.

 

Les Méditations font intervenir un «malin génie« qui pousse le philosophe à l'erreur alors que le Discours se contente d'expliquer l'erreur par une faute d'attention de celui qui met en action la méthode.

 

L'idée de F. Alquié, reprise par J.-L.

 

Marion, est qu'en 1637, Descartes n'est pas en possession de sa métaphysique définitive.

 

En effet, il ne met en doute que le sensible, alors qu'en 1641, il poussera le doute jusqu'aux choses intellectuelles.

 

Notre propre hésitation au moment de choisir l'un des deux textes comme le plus représentatif de la pensée cartésienne venait aussi de cette difficulté.

 

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« 58 • René Descartes Reste à déterminer quel est le texte déterminant dans l'œuvre de Descartes.

Nous avons hésité quelque temps entre le Discours de la méthode (1637) et les Méditations méta­ physiques (1641).

Il s'agit de deux ouvrages essentiels dans l'histoire de la philosophie.

De plus, ils s'inscrivent l'un et l'autre dans le même projet de l'auteur : fonder la pensée sur de nouvelles bases solides.

Nous avons opté, après hésitation, pour le Discours de la méthode qui a le mérite de l'antériorité.

Si les Méditations sont plus développées, c'est qu'elles veulent se poser comme une explicitation des thèses du Discours qui ne fut pas très bien accueilli par le monde des philosophes auquel s'adressait Descartes.

En effet, Descartes n'a pas rencontré l'unanimité parmi ses lecteurs.

Né en Touraine (La Haye), après des études au collège des jésuites de La Flèche, il passe une licence en droit à Poitiers, puis, après quelques voyages, s'engage dans l'armée hollandaise du prince Maurice de Nassau.

Il s'intéresse alors aux sciences appliquées.

La rencontre d'Isaac Beeckman, un jeune savant hollandais, le ramène à la physique, aux mathéma­ tiques et à la géométrie.

Il tente de concevoir une méthode permettant de résoudre tous les problèmes de géométrie quels qu'ils fussent (novembre 1619).

De là, il se pose la question d'une méthode plus générale qui puisse résoudre tous les problèmes que l'esprit humain peut se poser, dans quelque ordre de recherches que ce soit.

A cette époque, il perçoit que les sciences sont comme les branches d'un seul arbre, consti­ tuant toutes ensembles un seul corps.

Il fait un songe dont il déduit qu'il a une mission divine de rénover toutes les sciences.

Il s'attaque tout d'abord à la géométrie.

En 1628, il élabore les idées métaphysiques qui seront contenues dans les Méditations.

Mais à cette époque, c'est sa physique qu'il met en forme (Le Monde).

Lorsqu'il apprend que l'inquisition vient de condam­ ner Galilée, il s'abstient de publier cet ouvrage (1633).

Il publie la Dioptrique, les Météores et la Géométrie pour montrer l'intérêt de sa méthode.

Il conçoit le Discours de la méthode comme une sorte de préface à tous ces livres.

Mais l'ouvrage ne recevant pas l'accueil attendu, il décide. »

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