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rencontre amoureuse

Publié le 26/06/2014

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Prévost, Flaubert, Cohen et madame de Lafayette mettent en scène 2 hommes et 2 femmes qui se rencontrent, de façon plus ou moins prévue, et qui tombent amoureux. Mais les caractéristiques et les particularités de ces rencontres sont à préciser. Tout d'abord, Madame de Lafayette, Prévost et Flaubert évoquent une rencontre amoureuse qui s'est faite par hasard. Le narrateur de Manon Lescaut, en s'exclamant « Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! » (l. 1), qui marque le côté imprévu de la rencontre avec la jeune femme. Chez Flaubert aussi, la rencontre n'est pas programmée à l'avance : Mme Arnoux est perçue « comme une apparition » (l.1), cette femme survient subitement au regard de Frédéric. Dans La princesse de Clèves la rencontre n'était pas plus prévu « lui dit de prendre celui qui arrivait ». Ces rencontres racontées dans Manon Lescaut, la princesse de Clèves ou dans L'Education sentimentale ont encore en commun le fait qu'à aucun moment la femme n'est nommée, elle est toujours désignée par le pronom personnel de la 3e personne. De plus, ces rencontres sont caractérisées par le coup de foudre. En effet, dans L'Education sentimentale, dès que Frédéric voit la femme, il semble l'aimer : cette « apparition » provoque « l'éblouissement » (l.3), l'« ébahissement » (l.14) dus à la « s...

« Cependant nous constatons que dans le roman d’Albert Cohn, Belle du seigneur, la rencontre amoureuse n’est pas aussi charmante que dans les autres textes.

Ariane se retrouve face à un homme qui s’impose à elle, désarmée, elle essaie de se tirer d’affaires en réagissant avec un sourire forcé.

Plusieurs réactions se succèdent de la part d’Ariane « elle eut un tremblement, baissa les yeux » ; les verbes d’action et le passé simple décrivent les actions successives d’Ariane.

Le narrateur met en évidence un homme à l’aspect atroce, grimé, cherchant à aborder une jeune et belle femme ; «me voici un vieillard mais de toi attendant le miracle » (l.5).

Cette rencontre se veut singulière, la femme est répugnée par cet homme au « noir sourire » (l.13) ; le discours descriptif entre les lignes 10 et 17 met en évidence l’horrible apparence de cet homme qui se veut dominant.

Il l’attaque en usant de sa force et l’embrasse, les verbes d’action successifs « plia, leva, alla » ainsi que l’adverbe péjoratif «ridiculement » introduisent le premier baiser qui répugne Ariane.

Ainsi elle se révolte et son agressivité la pousse à se défendre et à jeter un verre vide sur la face du vieillard.

Cependant cet homme voulant trouver une femme, « nulle autre pareille celle qui rachetait toutes les femmes » (l.13- 14) va avoir recours à sa fureur et traiter Ariane de femelle, il la réduit à un état animal qui s’oppose à l’humanité de notre être.

Il tente sa chance de s’approprier la femme en la contrôlant au moyen de sa virilité, c’est son moyen de séduire.

Un mélange de registres burlesque, pathétique et dramatique prépare une situation inattendue.

Le déguisement est jeté et Ariane découvre l’apparence de Solal derrière les traits du vieux, l’expression « haut cavalier » (L.25) insiste sur la prestance et la virilité de Solal qui va contrôler Ariane qu’il traite de femelle .L’effet de sa beauté est immédiate, la métaphore « sombres diamants » insiste sur ce fait.

Le jeune homme séduit physiquement Ariane et la scène de théâtre le met en valeur à travers l’opposition des deux moments : le moment de l’irruption du vieux juif grimé et le moment du dévoilement du beau cavalier.

Ce beau cavalier veut séduire à travers le mépris et les insultes contre la femme.

Il s’adresse à Ariane en des termes dégradant « idiote » (.18) « femelle ».

Il veut faire comprendre à Ariane qu’elle ressemble à toutes les femmes attachées aux choses extérieures, il devient arrogant, c’est ainsi qu’il a conquise « en deux heures je te séduirais ».. »

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