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Religion : Livre des morts tibétain

Publié le 23/09/2012

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Comme contribution à l'étude de la mort, de l'existence d'après la mort et de la renaissance, le Livre des morts tibétain, appelé dans cette langue : Bardo Thôdol (...), est unique parmi les livres sacrés. Comme exposition abrégée des principales doctrines de l'école bouddhiste du Mahayana, il a une grande importance religieuse, philosophique et historique. Comme traité fondé essentiellement sur les sciences occultes de la philosophie Yoga (...), c'est sans doute un des plus remarquables que l'Occident ait jamais reçu de l'Orient.

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« D'abord transmis oralement par une longue succession de saints et de croyants de la « Terre aux pics neigeux protégée par les dieux », le Bardo Thôdol aurait été écrit au VI Ile siècle de notre ère, à l'épo­ que où le lamaïsme , c'est-à-dire le boud­ dhisme tantrique, prit racin e au Tibet.

Le livre L'art de mourir et la ronde des vies T raité de la mort reposant sur un fond d'animisme extrême­ oriental, le Bardo Thôdol ne se lit pas comme un simple « guide du voyageur dans les autres mondes », ses enseigne­ ments pouvant rester assez hermétiques même à un Tibétain s'il n'a été préalablement instruit dans le tantrisme .

Sur une période de quarante-neuf jours (c'est-à-dire sept fois sept), cet ouvrage rituel s'occupe de l'état qui suit la mort et se termine avec la renaissance : pour le bouddhiste , la vie se compose en effet d'une suite d 'états successifs de conscience, la« conscience­ naissance » étant la première et la « conscience-mort » la dernière .

L 'intervalle entre la mort et la rena issance est 1 'état de transformation appelé Bardo.

Pour bien l 'aborder , l'assistance d'un lama, ou, à défaut, d' un récitant, qui lit le manuel devant la dépouille du défunt est nécessaire.

Le Thôdol , exposé sur l'art de mourir , indique également les rites pour exorciser, consoler et fortifier le mourant et donne les conseils pour éviter les différents pièges que le défunt est susceptible de rencontrer au cours de son voyage.

« Une joyeuse expérience interne >> A la lecture de cette description précise, non pas externe, mais interne et vécue de l'agonie, la question demeure sur l'origine de ce savoir, acquis par des hommes revenus du seuil même de la mort ou dicté par de grands maîtres, agonisants a ttentif s ...

Les symptômes physiques précédant le décès sont en effet analysés de façon remarquable , avant que l'as sista nt intervienne directement sur le mourant en comprimant les ar tères de son cou, cette pression étant notamment destinée à diriger la sortie du courant vital (prâna), qui devrait sortir par l e plexus de Monroe (Brâhmarandra).

Quant à ceux qui s'interrogent sur les pha ses suivantes du Bardo, ils peuvent t o ujo ur s méditer cette interprétation de sir John Woodroffe (1925) : «Les apparitions après la mort sont pourtant réelles pour cel ui qui ne reconnaît pas leur manque de substantialité.

La Claire Lumière du Bardo Thôdol est éblouissante comme un vibrant paysage au printemps .

Ce n'e st pas un objet, c'est une joyeuse expérience interne, traduite par une vision objective.

>>. »

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