REGRETS (Les) Joachim Du Bellay. Résumé et analyse

REGRETS (Les). Recueil de 191 sonnets que Joachim Du Bellay (1522-1560) composa à Rome en 1557, soit quatre ans après les Antiquités de Rome et qu’il publia la même année que celles-ci, en 1558, deux ans avant sa mort. C’est vers la fin de son séjour à Rome que Du Bellay entreprend d’écrire ces sonnets « que de plus braves noms » il ne veut « desguiser, - Que de papiers journaux, ou bien de commentaires » (c’est-à-dire de journal intime et d’impressions). Les Regrets représentent en quelque sorte l’envers des Antiquités de Rome. Du Bellay est depuis six ans en Italie où il a accompagné son cousin, le cardinal Du Bellay, ambassadeur de France auprès du Pape, à titre d’intendant de sa maison. Passés les éblouissements que lui procure la vue des monuments romains, la splendeur de la « Ville Éternelle », l’enthousiasme de Du Bellay ne tint pas longtemps contre les ennuis du séjour. Chargé de besognes qui ne conviennent pas à ses goûts, spectateur des bassesses des courtisans du Pape, il prend en aversion l’existence qui lui est faite. Il sait qu’en France, d’autres ont profité de son absence pour le remplacer auprès des grands, qu’il est oublié. Mais surtout il est plein de nostalgie en évoquant son pays, sa campagne, la tranquillité de la vie rustique. Il n’a même plus le goût à écrire : « De la postérité, je n’ay plus de souci, - Ceste divine ardeur, je ne l’ay plus aussi, - Et les Muses de moy, comme estranges, s’enfuyent ».