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RECHERCHES DE LA FRANCE (Les) Étienne Pasquier. Résumé et analyse

Publié le 04/10/2015

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C’est l’œuvre essentielle du grand humaniste Étienne Pasquier (1528 ou 1529-1615) qu’il mit vingt-cinq ans à composer. Le premier livre des Recherches parut en 1560, le second en 1565, les autres livres s’échelonnèrent de cette date à la mort de Pasquier, mais ce ne fut qu’en 1621 qu’on donna les quatre vingt-dix derniers chapitres. Dès la parution des premiers livres, les Recherches connurent un extraordinaire succès. Les contemporains virent en Pasquier le premier historien des institutions françaises, et cette vue a été confirmée par la postérité, malgré les réserves d’Augustin Thierry. Avant de commencer son grand travail. Pasquier avait publié plusieurs petits écrits dans le goût des dissertations galantes de l’époque : le Monophile (1554), qui annonce l'Astrée, les Colloques d’amour, les Lettres amoureuses et les Ordonnances d’amour. Une place à part doit être faite à l'Exhortation aux princes, petit écrit politique, où, au nom de la tradition française, Pasquier condamne le calvinisme. Pour lui, la liberté de conscience est un grand mal dans un pays, mais on ne le guérira ni par les armes, ni par la terreur, il faut donc se montrer tolérant, l’accepter comme un fait accompli et se borner à juguler les crimes de l’un comme de l’autre parti. Pasquier apparaît donc ici comme un esprit modéré, préoccupé avant tout du salut de la France et de la sauvegarde des individus. C’est aussi une œuvre patriotique que les Recherches. Jusqu’alors, les érudits s’étaient à peu près exclusivement intéressés aux Latins et aux Grecs. Il était temps qu’on entreprenne l’histoire de notre pays. Tel est le but que se propose Étienne Pasquier et qu’il expose dans la dédicace du premier Livre, au Cardinal de Lorraine, ami et protecteur des Sciences et des Lettres. Pasquier y exprime l’espoir de recueillir pour son œuvre, non la gloire, mais le suffrage des honnêtes gens, qui lui seraient reconnaissants de « revancher la France contre l’injure des ans ». C’est jusqu’aux Gaulois qu’il remonte dans ses recherches sur les origines des institutions et de l’esprit français. Tout d’abord, il réhabilite nos ancêtres des accusations de légèreté portées contre eux par les historiens latins. L’inconstance

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