RAPPORT DE LECTURE : Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb
Publié le 19/08/2012
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On peut ne pas comprendre ce système japonais. Nous travaillons pour notre salaire et notre carrière, quitte à faire grève. Ils s'acharnent pour la croissance de leur entreprise, quitte à tout sacrifier, même leurs vies. Certains penseront qu'ils sont trop disciplinés pour pouvoir réformer leur système féodal. D'autres trouveront qu'ils ont encore le sens de l'honneur et du patriotisme contrairement aux français. En tout cas, nous constatons que toutes les plus grosses compagnies mondiales proviennent du Japon. Alors, on pourrait croire que le sens du sacrifice, l'honneur et le patriotisme serait les bons ingrédients pour avoir une économie florissante. Mais, je pense que la santé économique d'une nation ne doit pas être favorisé aux détriments de la qualité de vie des citoyens. En lisant l'autobiographie d'Amélie Nothomb, je me suis demandé si les droits de l'Homme étaient respectés dans les entreprises nippones. Les méthodes de management japonaises sont dignes des plus grands tortionnaires. Même si les séquelles ne sont pas physiques, les conséquences psychologiques sont dramatiques.
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félicitation qui provenait de Tokyo.
Elle était signée par Fubuki.
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III.
ANALYSE CRITIQUE DES OPTIONS DE L'AUTEURLa lecture de cette autobiographie d'Amélie Nothomb nous offre un spectacle étonnant.
En effet, quand l'Orient rencontre l'Occident, le choc des cultures est terrible.Ainsi, la petite belge, pourtant férue d'histoire japonaise, native de ce pays et parfaitement bilingue, va être la victime de ces divergences.
Ses débuts, dans lacompagnie Yumimoto, sont déconcertants.
Monsieur Saito lui fait rédiger une réponse à une invitation de partie de golf.
Son supérieur déchirera, sans prendre letemps de lire, toutes les propositions de rédaction qu'elle proposera.
Cette situation étonne puis amuse Amélie qui en profite pour laisser divaguer son imagination.
Asa place, j'aurais été furieux.
Elle a été engagée pour ces compétences et son supérieur n'a aucune confiance dans son travail.
Il devrait savoir déléguer au lieu de faireperdre le temps d'Amélie et donc l'argent de l'entreprise.
Elle est traductrice et on ne lui donne rien à traduire.
En revanche, on lui demande de remplir « la fonction del'honorable thé ».
La compagnie ne respecte pas les termes du contrat qui conditionne toutes les fonctions que doit tenir Amélie.
Je ne pense pas qu'elle a signé uncontrat de serveuse.
Plus d'un aurait crié au scandale.
Mais, la petite occidentale est ravie de faire l'ôchakumi.
Monsieur Omochie et monsieur Saito lui reproched'avoir indisposé une délégation en montrant qu'elle était bilingue.
Cet un problème de culture qui se comprend.
En revanche, on lui demande d'oublier le japonais.Cet ordre étant adresser à une traductrice, je l'aurais interprété comme étant un licenciement.
Mais, Amélie préfère rester et trouve quelques activités pour se distraire.Elle ne veut pas présenter sa démission car pour un japonais, cela revient à perdre la face.
Pourtant, Amélie aura de multiples raisons de partir.
Mais, par soucid'intégration, elle suit le code de bonne conduite nippon.
Ayant vécu un an à l'étranger, je comprends cela et j'aurais également fait beaucoup d'effort pour m'intégrer.En tant qu'étranger, il aurait été normal que se soit à moi de m'adapter.
Cependant, Amélie ne sera jamais récompensé et ira même à sacrifier sa dignité en devenantDame pipi.
J'aurais craqué avant elle, et je ne suis pas convaincue qu'elle est eue raison de s'obstiner.
En fait, je pense qu'elle est naïve ou ingénue et sa fascinationpour le Japon l'entraîne dans de drôle de situations.
Heureusement pour elle qu'elle arrive à se réfugier dans ses pensée.
Sans être rancunier, jamais je n'aurais eu decompassion pour ma dénonciatrice comme elle à peut en avoir avec Fubuki.
D'ailleurs, sa ne lui a pas été salutaire.
Sa terrible erreur l'amena directement au poste deResponsable de sanitaires.
Ses choix ont catalysé sa chute sociale.
A part ses efforts remarquables d'intégrations, il y a peu de chose que j'aurais faites comme Amélie.Soit, elle est trop naïve, soit, je manque de volonté.
En tout cas, même par passion, je n'aurais jamais eu assez de patience pour faire une grande carrière au sein de lacompagnie Yumimoto.
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IV.
IMPACTS, PROLONGEMENTS ET RESONANCESCe livre m'a profondément interpellé.
Je connais la rigueur japonaise car je travail à CANON, mais je ne savais pas qu'elle rendait aveugle à ce point.
Pourl'occidental, l'élément le plus important est l'homme.
On le laisse s'exprimer, prendre des initiatives, créer, discuter avec ses supérieurs.
Pour l'oriental, la chose la plusimportante est le respect des règles.
Tout est guidé et régi.
La moindre action doit suivre le protocole à la lettre.
On en arrive à des situations grotesques, commelorsque Amélie doit oublier le japonais.
Même si une directive est saugrenue, si elle est conforme à la procédure, alors c'est une bonne directive.
Avec mon regardd'Européen, je suis choqué par la condition des femmes.
Amélie s'étonne même de voir qu'il y a si peu de suicide vu ce qu'elles doivent subir.
La condition masculinen'est pas réellement mieux.
Si ils ne se suicident pas, ils doivent se tuer à la tache.
On est vraiment loin du Français qui travaille trente cinq heures par semaines puisqui passe du temps en famille En fait, la vie en entreprise ne s'additionne pas à la vie de famille et aux loisirs, elle prend leurs places devenant presque une religion.Ainsi, même si certaines règles sont discutables, elles sont toutes respectées, on voue un véritable culte à son supérieur hiérarchique, on ne peut pas le contredire, lesintérêts personnels sont bien moins importants que ceux de l'entreprise.
La philosophie d'entreprise nippone contredit complètement notre sens des valeurs.
La prised'initiative est un crime, l'individualisme est une insulte, le pragmatisme est odieux, démissionner est déshonorant.
Alors que la plus part de ces choses sont normaleset même valorisantes pour un occidental.
On peut ne pas comprendre ce système japonais.
Nous travaillons pour notre salaire et notre carrière, quitte à faire grève.
Ilss'acharnent pour la croissance de leur entreprise, quitte à tout sacrifier, même leurs vies.
Certains penseront qu'ils sont trop disciplinés pour pouvoir réformer leursystème féodal.
D'autres trouveront qu'ils ont encore le sens de l'honneur et du patriotisme contrairement aux français.
En tout cas, nous constatons que toutes les plusgrosses compagnies mondiales proviennent du Japon.
Alors, on pourrait croire que le sens du sacrifice, l'honneur et le patriotisme serait les bons ingrédients pouravoir une économie florissante.
Mais, je pense que la santé économique d'une nation ne doit pas être favorisé aux détriments de la qualité de vie des citoyens.
Enlisant l'autobiographie d'Amélie Nothomb, je me suis demandé si les droits de l'Homme étaient respectés dans les entreprises nippones.
Les méthodes de managementjaponaises sont dignes des plus grands tortionnaires.
Même si les séquelles ne sont pas physiques, les conséquences psychologiques sont dramatiques.
Je suisconscient que les japonais sont fiers de leur travail et de leurs méthodes.
Mais, il est regrettable qu'ils soient aveuglés par la rigidité de leur système au point de neplus voir tout ce qu'ils sacrifient : femmes, enfants, amis, loisirs, ce à quoi tout homme à le droit.
7.
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