QUATREVINGT-TREIZE. Roman de Victor Hugo (résumé & analyse)
Publié le 07/11/2018
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QUATREVINGT-TREIZE. Roman de Victor Hugo (1802-1885), publié à Paris chez Michel Lévy en 1874. L'orthographe du titre (un seul trait d'union) est conforme à la volonté expresse de l'auteur.
Initialement prévu pour une trilogie qui aurait compris, outre L'homme qui rit, roman consacré à l'aristocratie, un volume sur la monarchie, Quatrevingt-Treize, écrit à Guernesey de décembre 1872 à juin 1873, après l'échec de Hugo aux élections de janvier 1872, achève la réflexion de l'écrivain sur la Révolution à la lumière de la Commune (« Nous avons revu ces mœurs >>) et tente de répondre à ces questions : à quelles conditions une révolution peut-elle créer un nouvel ordre des choses ? 1793 était-il, est-il toujours nécessaire ? Le roman valut à son auteur la haine des conservateurs.
Première partie. « En mer». En mai 1793, le marquis de Lantenac, âme de l'insurrection ven déenne, anive en Bretagne sur la Claymore, une corvette anglaise. À bord, il n'a pas hésité à déco rer puis à faire exécuter un matelot qui n'avait pas animé assez solidement un canon : devenu incontrôlable, ce canon avait failli détruire le bateau et écraser Lantenac, sauvé par l'interven tion du coupable. La consigne du marquis est claire : il faut tout mettre à feu et à sang. D'hom bles combats s'ensuivent. Lantenac massacre des Bleus et capture trois enfants.
Deuxième partie. « À Paris ». Pour réprimer la contre révolution, les membres du Comité de salut public nomment commissaire auprès du commandant Gauvain, petit neveu du marquis de Lantenac mais rallié à la République, l'inflexible conventionnel Cimourdain, ancien prêtre, « conscience pure, mais sombre », dont Gauvain est le fils adoptif et le disciple.
«
ordre
des choses ? 17 93 était-il, est-il
touj ours néces saire ? Le roman valut à
son auteur la haine des conservateurs.
Prem ière partie.
« En mer ».
En mai 1793, le
ma rquis de Lantenac, âme de l'insur rection ven
déenne, anive en Bretagne sur la Claymore, une
corvette anglaise.
À bord, il n'a pas hésité à déco
rer puis à faire exécuter un matelot qui n'avait
pas animé assez solidement un canon : dev enu
in con trôlable, ce canon avait failli détru ire le
bateau et écraser Lantenac, sauvé par l'interv en
tion du coupable.
La consigne du marquis est
clair e : il faut tout mettre à feu et à sang.
D'hom
bles comba ts s'ensu ivent.
Lantenac massacre des
Bleus et capture trois enfants .
Deuxi ème partie.
« À Paris ».
Pour réprimer la
contr e révo lution, les membr es du Com ité de
salu t public nomment commi ssaire aupr ès du
commanda nt Gauv ain, petit neveu du mar quis
de Lantenac mais rallié à la Ré publiq ue, l'inflexi ble
conven tionnel Cimourdain, ancien prêtre,
« conscience pure, mais sombre », dont Gauvai n
est le fils adoptif et le disciple.
Troisième partie.« En Vendée ».
Gauvain par
vien t à vaincre Lantenac.
À l'issue d'un impitoya
ble comba t, le mar quis réussit à s'enf uir de la
Tourgue, un donjon où il s'est réfugié avec ses
dernier s pa rtisans, dont le red outable « l'lmâ
nus » et Grand Francœur , nom de guer re de
l'abbé T unrn eau.
L'un d'entre eux, Halmalo,
incendie la tour, où se trouvent encore les trois
enf ants capturés.
Sous les yeux honifiés de leur
mèr e, Michelle Fléchard, qui, partie à leur recher
che, a fini par les retrouver, Lantenac se porte à
leur secours.
Cimourdain pe ut alors l'arrêter :
«J e t'appr ouve », lui dit son prisonni er.
Le mar
quis est conda mné à mort .
mais Gauv ain organise
sa fuite la ve ille de l'exécu tion.
Malgré les suppli
ca tions des solda ts, panrni lesquels le sergent
Rad oub, Cimour dain condamne Gauvain à la
gu illo tine, puis se tue d'un coup de pistolet quand
tom be le couper et.
« et ces deux âmes, sœurs
tragiq ues, s'envolèrent ensem ble, l'om bre de
l'une mêlée à la lumi ère de l'autre ».
Trois héros, trois forces historiques
en présence : Lantenac symbolisant le
passé, la foi, la royauté ; Cimourdain le
présent, la Révolution, la raison ; Gau
vain, l'avenir, la République, la miséri
corde et le rêve.
Pourtant cette réparti- tion
se brouille : Lant enac, renouant
avec les sentiments humains, sauve les
enfants de , et non le seul
je u des forces historiques, occupe dès
lors le premier plan.
Toute l'intrigue dépend d'une aven
ture : celle des trois enfants.
Issus d'un
vendéen mort pour le roi, trouvés avec
leur mère par le bataillon du Bonnet
Rouge, qui les adopte et fait de
Michelle Fléchard sa cantinière, pris en
otage par les Blancs, ils sont sauvés par
Lantenac .
Enfants de la royauté et de
la République, ils naisse nt d'une
contradiction imposée par l'Histoire et
dont tout laisse supposer qu'ils devront.
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