PTOLÉMÉEN (Le) (résumé) Gottfried Benn

qui attendent silencieusement la transformation. « Criminels et moines, il n’y aura pas d’autre alternative. » Benn a inventé le pays du Lotus par analogie avec les compagnons d’Ulysse qui oublièrent leur passé, leur destin, leur patrie, leurs projets et leur avenir chez les mangeurs de lotus. « Ils n’ont pas besoin de garder l’aspect extérieur, ils peuvent espérer et oublier. » Le problème propre à Benn, celui de la révolution ontologique de l’homme, est partout présent dans ces lignes. La deuxième partie, « le Souffleur de verre » [Der Glasblàser], se déroule dans le même lieu, mais au cours d’un été ardent. Un homme du monde, M. d’Ascot, expose son opinion au sujet de la situation de l’homme, à savoir que le « monde politique » exigerait que l’homme ne pût pas trouver d’expression individuelle ». « Le Souffleur de verre » est le symbole de tous ceux qui accomplissent leur œuvre en solitaire et en poète, mus par la seule foi en la force créatrice de l’homme. La troisième partie, « le Ptoléméen », est placée sous le signe du proche retour de l’hiver. Le narrateur, qui avait l’intention de s’installer au bord d’un lac pour ne plus vivre désormais qu’en harmonie avec sa conscience et avec