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« Psychopathologie de la vie quotidienne » de Freud (fiche de lecture)

Publié le 20/08/2013

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Pour lui, si le pressentiment était une réalité, nul doute que la pensée de son fils aurait jailli dans son esprit à ce moment là, compte tenu des sentiments qu'il éprouvait pour son enfant. Le déjà-vu: Par exemple, la sensation d'avoir déjà vu un lieu où l'on ne s'est jamais rendu, il l'explique par la faculté du cerveau à reconstruire des images dans la mémoire à partir d'éléments émotionnels du passé. Freud explique qu'un événement ou un lieu en mémoire n'est qu'une construction mentale intégrant un ressenti inconscient et des éléments objectifs lointains. Le mélange des deux peut tout à fait donner une image assez nette dans l'esprit, mais cette image est totalement inconsciente et sans aucune réalité. Si on se rend dans un lieu ayant les caractéristiques de cette image, alors le sentiment de déjà-vu se manifeste avec une certaine force. A ce moment là, une personne portée à croire se laissera facilement glisser dans une croyance ou une autre. Elle pourra même attribuer à ce ressenti, une valeur prophétique. Freud explique les quelques sensations de « déjà-vu « qu'il a, lui-même, éprouvé, comme « le réveil de conceptions et de projets imaginaires (inconnus et inconscients) qui correspondaient, chez lui, au désir d'obtenir une amélioration de sa situation. « p.334. 

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« la lettre est oubliée sur le bureau, dans la poche d'un vêtement ou n'a pas été cacheté, etc, il semble qu'un élément intérieur à l'individu ai fait obstructionà la réalisation du projet.

Il arrive même qu'après s'être rendu compte de la méprise ou de l'oubli, on cherche à rétablir l'action.

Mais une autreperturbation apparaît et empêche à nouveau la réalisation de celle-ci.

La psychanalyse fera vraisemblablement ressortir un désir inconscient de ne pas lemener à bien.

La prise en compte consciente des motivations à l'obstruction du projet débloquera la situation soit par la vision de la nécessité du projetmalgré les réticences, ou par sa modification afin de le rendre compatible avec soi ou simplement en suspendant le projet.

En conclusion, la non réalisationd'un projet autorise à penser à l'existence de motifs inavoués et/ou refoulés.

Dans le cas d'une maladresse, comme le remplacement d'une action par uneautre, ou d'un objet par un autre, la cause n'est plus à rechercher dans un désir de non réalisation mais plus dans le désir refoulé de réaliser un acte.

Celle-ci vient alors s'immiscer, à la faveur d'une baisse de vigilance, dans la vie du sujet, dans une situation regroupant les éléments permettant son apparition.Par contre, si les raisons de l'erreur restent refoulées dans les profondeurs de l'individu, elles risquent de se manifester de nouveau dans la vie du sujet dela même façon ou sous une autre forme.

L'exemple de la tentative d'ouverture de la porte du bureau avec la clef de la maison se trouvant sur le mêmetrousseau, témoigne d'un désir de rentrer chez soi plutôt que de se rendre au travail.

Le faux pas, le fait de se blesser dans certaines circonstances, sontautant d'auto-agressions résultant d'un désir d'attirer l'attention que d'arrêter une action que l'on ose pas stopper sciemment ou de se punir d'une choseque l'on aurait fait et que l'on réprouve, etc.

Les sources des actes manqués peuvent être dans l'association mentale inconsciente lié à l'action en cours ousimplement au désir refoulé de mettre en œuvre une action inavouée, dans ce dernier cas la baisse de vigilance permet à l'inconscient de parvenir à sesfins.

Comme dans les oublis, la répétition d'actes manqués ou d'erreurs, ouvre une porte royale vers la nécessité d'approfondir les causes inavouées de cesrépétitions et de se poser la question des raisons intimes de ces actes.

Conclusion: Déterminisme, croyance au hasard et superstition.

Points de vue de l'auteur. Ici, Freud aborde les systèmes de croyance liés: aux évènements de la vie de tous les jours dont l'interprétation peut être multiple et aux conclusionsrapides, faites à la suite d'une situation laissant entendre un certain déterminisme.

Il précise que les actes qu'il a développé ne porte en eux que la seuleinfluence de l'inconscient et que toute autre interprétation ne peut être perçue, que comme une volonté inconsciente de croire en quelque chose d'autre.Dans l'esprit d'une personne lambda et non superstitieuse ou paranoïaque, les actes manqués, les lapsus, les erreurs et oublis divers, ne sont attribuésqu'aux faits du hasard.

Pour le psychanalyste les raisons se situent dans les profondeurs de l'inconscient et ces manifestations peuvent être utilisées pourconnaître et comprendre nos fonctionnements.

Ils sont la manifestation d'un désir ou d'un refus cherchant à s'exprimer et arrivant à ses fins grâce à unefaille dans la vigilance consciente du moi.

Croyance paranoïaque: Freud souligne, chez les paranoïaques, une aptitude particulière à remarquer cesévénements chez les autres, comme une manifestation volontaire leurs étant destinée.

Ces évènements qui semblent insignifiants revêtent, pour leparanoïaque, une grande importance car, ils prennent un certain sens pour eux.

Ils en tirent des conclusion sur les motivations des personnes ayantcommis ses erreurs.

Ainsi, certains peuvent imaginer un complot, parce qu'une personne aura oublié un simple rendez vous.

Tout ce qu'ils observent chezles autres est significatif, donc susceptible d'interprétations de nature souvent négatives, à leur encontre.

Superstition: Pour Freud, il n'existe pas dehasard intérieur (psychique), mais bien des hasards extérieurs (monde réel).

Pour les superstitieux, les évènements inhabituels sont des manifestationspouvant donner des informations sur la nature des événements à venir.

Le hasard porte en lui des réponses pouvant être cachées.

Freud ne croit pas qu'unévénement pour lequel sa vie psychique n'a pris aucune part, puisse lui apprendre quoique ce soit.

Il conclut, que la racine des superstitions se trouve dansle mélange de l'ignorance consciente et de la connaissance inconsciente de la motivation des hasards psychiques.

Le superstitieux ne sait rien de lamotivation de ses propres actes accidentels et que, cette motivation cherche à s'imposer à sa connaissance.

Il déplace la cause vers le monde extérieur afind'éviter toute remise en question personnel (voir p.324).

Freud va plus loin et affirme :« mythologie et religion ne sont rien d'autre qu'une psychologieprojetée dans le monde extérieur ».

Selon Freud, lorsque les hommes ont commencé à penser, ils ont voulu résoudre les mystères du monde.

Lesaccidents, les hasards de la nature, étaient interprètes comme des signes à leurs égards, ils se comportaient comme des paranoïaques et tiraient desconclusions des moindres événements.

Ils les interprétaient comme des signes divins.

Dans notre société moderne, ces attitudes semblent persister, maisla connaissance du psychisme permet de s'en défaire.

La superstition est bien souvent l'attente d'un malheur chez celui qui aura refoulé, pour des raisonséducatives, un désir de nuire à autrui, il vivra dans la crainte inconsciente d'un malheur devant venir le frapper à titre de châtiment.

C'est une manière,pour lui, d'attendre une certaine forme de justice "divine".

Pressentiment: Chez Freud, pressentir une chose avant qu'elle n'advienne, n'est qu'uneconclusion de l'esprit.

Il n'y croit pas du tout.

Pour lui, par exemple, être justement en train de penser à une personne juste avant de la rencontrer demanière fortuite, n'a rien de mystérieux.

Il constate qu'il s'agit bien souvent d'un manque d'attention aux événements précédant la rencontre.L'inconscient, lui, a vu de loin, ou entendu une chose qui annonce l'arrivée de la personne, ce qui va déclencher une pensée liée à la personne dans laconscience.

La source de la pensée étant inconsciente et l'association de celle-ci avec la rencontre, laisse croire à un pressentiment.

Par contre, Freudclassera dans le pur hasard, ce qui ne semble pas avoir d'explication psychique.

Il ne faut pas oublier que Freud a été confronté à des situations trèsdouloureuses, qui ont forgé sa certitude.

Il était, en effet, tranquillement avec une patiente alors que son fils était entrain de mourir.

Pour lui, si lepressentiment était une réalité, nul doute que la pensée de son fils aurait jailli dans son esprit à ce moment là, compte tenu des sentiments qu'il éprouvaitpour son enfant.

Le déjà-vu: Par exemple, la sensation d'avoir déjà vu un lieu où l'on ne s'est jamais rendu, il l'explique par la faculté du cerveau àreconstruire des images dans la mémoire à partir d'éléments émotionnels du passé.

Freud explique qu'un événement ou un lieu en mémoire n'est qu'uneconstruction mentale intégrant un ressenti inconscient et des éléments objectifs lointains.

Le mélange des deux peut tout à fait donner une image asseznette dans l'esprit, mais cette image est totalement inconsciente et sans aucune réalité.

Si on se rend dans un lieu ayant les caractéristiques de cetteimage, alors le sentiment de déjà-vu se manifeste avec une certaine force.

A ce moment là, une personne portée à croire se laissera facilement glisser dansune croyance ou une autre.

Elle pourra même attribuer à ce ressenti, une valeur prophétique.

Freud explique les quelques sensations de « déjà-vu » qu'il a,lui-même, éprouvé, comme « le réveil de conceptions et de projets imaginaires (inconnus et inconscients) qui correspondaient, chez lui, au désir d'obtenirune amélioration de sa situation.

» p.334.

Freud conclut en une série de questions: Pourquoi, comment et dans quelles conditions, un oubli, un lapsus, unacte manqué, etc se manifeste? Pourquoi certaines pensées doivent utiliser ce genre de subterfuge pour se manifester? Et enfin, qu'elle est le rapport entrela source de l'erreur ou de l'oubli et la situation dans laquelle ils se manifestent?. »

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